Mort de Philippe Clair, roi du nanar des années 1970 et 1980 et grand complice d’Aldo Maccione – Actus Ciné


L’auteur et réalisateur français Philippe Clair est décédé ce samedi 28 novembre à 90 ans. Il reste célèbre pour avoir mis en scène certaines comédies populaires à succès avec Aldo Maccione et Les Charlots.

JLPPA / Bestimage

Avec Richard Balducci et Max Pécas, il avait donné ses lettres de noblesse à la comédie franchouillarde des années 1970 et 1980. Philippe Clair s’est éteint ce samedi 28 novembre à l’âge de 90 ans. C’est son avocat, Me Gérald Bigle, qui en a fait l’annonce.

“Logique dans l’absurde”

De son vrai nom Prosper Bensoussan, Philippe Clair est né en 1930 au Maroc. Après avoir effectué divers petits boulots comme mécanicien, électricien, magasinier, assureur, camelot, il monte à Paris. Inscrit au cours de René Simon, le comédien le baptise “Philippe Clair”, car Bensoussan est passionné par Gérard Philippe, et le film de René Clair Le silence est d’or. Sous cette appellation, il intègre le Conservatoire de Paris où il côtoie Jean-Paul BelmondoJean-Pierre Marielle ou Jean Rochefort.

En 1956, Philippe Clair remporte le prix Bernstein du meilleur jeune comédien. Des gens sans importance d’Henri Verneuil marque ses débuts au cinéma en 1956. Quelques années de théâtre plus tard, il passe à la réalisation de sa première comédie, Déclic et des claques avec Annie Girardot. Le film est un échec, et Philippe Clair porte son attention sur la télévision, enregistre des disques très orientés sur l’humour “Pied-Noir”, et joue la pièce La Parodie du Cid, qu’il adaptera au cinéma sous le titre de Rodriguez au pays des merguez (1980).

En 1971, sa Grande java révèle Les Charlots au cinéma. Puis La grande maffia marque sa rencontre avec Aldo Maccione, qu’il dirigera à cinq reprises. Leur plus grand succès commun sera Plus beau que moi tu meurs (1982), qui dépassera les trois millions d’entrées. Philippe Clair définit son cinéma comique comme une “logique dans l’absurde” et laisse libre cours aux délires et folies les plus incroyables.

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S’inscrivent dans cette mouvance son diptyque des RéformésCes flics étranges venus d’ailleurs (1979), Le Grand fanfaron, La Brigade en folie, et le délirant et nanardesque Führer en Folie avec Henri Tisot et Alice Sapritch. En 1984, Philippe Clair parvient à obtenir la star comique américaine Jerry Lewis pour Par où t’es rentré ? On t’a pas vu sortir.

La suite de sa carrière se fait avec Aldo Maccione et Si tu vas à Rio… tu meurs (1987), puis avec une comédie dramatique qu’il décrit comme sa plus belle réussite (professionnelle) et son plus bel échec (en terme d’entrées) : L’aventure extraordinaire d’un papa peu ordinaire (1989), l’histoire d’un papa qui tente de retrouver son enfant emmené par sa mère alors qu’il était absent. Un sujet très personnel pour Philippe Clair, qui vécut une situation similaire avec sa fille Béatrice, qu’il ne revit que vingt ans plus tard.

A partir des années 1990, Philippe Clair délaisse la réalisation. En 2010 et 2012, il participe à deux courts métrages, avant de remonter sur les planches pour un one-man-show intitulé Tais-toi quand tu parles, en référence à l’un de ses films avec Aldo Maccione. Sa dernière apparition date de 2016 avec le documentaire comique Yo! Pékin réalisé par son fils Estéban.

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