Markus Lüpertz face aux grands maîtres, entre hommage et dynamitage


Amateurs de beauté lisse, de perfection et d’harmonie, passez votre chemin ! Chez le peintre-sculpteur Markus Lüpertz, tout n’est que formes accidentées et malmenées, corps grotesques, asymétriques, texture brute et rugueuse, coulures, matière grattée, striée de cicatrices, et bouillonnements inachevés. L’art de ce néo-expressionniste allemand, ami de Georg Baselitz, ne plaît pas à tous, déconcerte, rebute même. Mais c’est justement là son but. À nous de nous y confronter…

« L’expressionnisme ne cherche pas à être aimable. Il est l’expression d’une individualité, tranche l’artiste. La « belle » peinture peut être remarquable, mais ça ne me suffit pas. Moi, je parsème le monde de figures horribles. Je veux détruire l’idylle, le perfectionnisme classique des Grecs. C’est une guerre. » L’octogénaire à la gravité narquoise et au regard perçant affiche pourtant une élégance de dandy soigné aux antipodes de son œuvre : chapeau vintage en feutre noir, long manteau beige, pantalon de velours, chaussures vernies, canne à pommeau d’ivoire zébré d’argent, épingle à cravate et barbiche au cordeau qui lui donne un air de Méphistophélès, confirmé par une discrète boucle d’oreille et une bague rock. Détails parfaits pour un homme qui affirme sans rougir se sentir « proche du Diable » !

et accédez à Beaux Arts Magazine
et à tous les contenus web
en illimité à partir de 5,75€ / mois



Source link

Lire aussi article :  Replay : Quelles améliorations pour Bitcoin ?