Macron se penche de nouveau sur l’avenir de Marseille


Le chef de l’État retourne vendredi dans la cité phocéenne pour faire un premier point d’étape du plan de renaissance de la deuxième ville de France qu’il avait présenté début septembre.

Écoles, transports, logements, emploi… Emmanuel Macron retourne vendredi 15 octobre à Marseille pour faire un premier point d’étape du plan de renaissance de la deuxième ville de France qu’il avait présenté début septembre.

Qu’est-ce qui a avancé en un mois et demi? L’heure sera à «une première revue des engagements» pris entre le chef de l’État et les élus marseillais depuis l’annonce du plan «Marseille en grand» le 2 septembre. Cet état des lieux sera dressé dans la soirée au cours d’un dîner prévu à 20 heures 30 à la préfecture, qui réunira Emmanuel Macron, le maire socialiste Benoît Payan, la présidente LR de la métropole Aix Marseille et du département Martine Vassal (LR) et des responsables locaux des collectivités et de l’État.

Dans l’entourage du président, on se félicite de «l’avancée des principaux chantiers», en prévoyant que la réunion permettra d’affiner le calendrier de leur mise en œuvre. Volontariste sur le dossier, Benoît Payan a également déclaré espérer que cette deuxième visite présidentielle, avant une troisième prévue en février, s’avère «fructueuse». Pour sa part, Martine Vassal a répété jeudi avoir «beaucoup d’espoir et d’optimisme», avant cette visite.

Se recentrer sur «les compétences stratégiques»

En particulier sur le point particulièrement sensible de la métropole, qui regroupe 92 communes, et dont le fonctionnement avait été critiqué par Emmanuel Macron. Elle a assuré qu’«un consensus» s’était dégagé au sein de la métropole pour lancer une réforme de cette collectivité afin de la recentrer sur «ses compétences stratégiques». «Maintenant la balle est dans le camp du gouvernement, qui doit changer la loi», après avoir mis en place cette métropole «mal née et trop boulimique depuis sa création» en 2016, a insisté l’élue LR, qui doit rencontrer dans la soirée la ministre de la Cohésion des Territoires Jacqueline Gourault, en charge du dossier.

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Participera également au dîner Pierre Moscovici, le Premier président de la Cour des comptes, qui a expliqué jeudi à Marseille que le rôle des juridictions financières était «d’être des tiers de confiance», c’est-à-dire de «permettre de valider le bon usage des deniers publics» dans les importants investissements prévus pour la ville. Le montant total du plan «Marseille en grand» n’a pas été établi formellement. La participation de l’État est évaluée à 1,5 milliard d’euros, hors rénovation des écoles.

Benoît Payan a présenté lundi un programme «sans précédent» de remise à niveau du parc scolaire, dont il a souligné l’urgence. Il l’a chiffré à 1,2 milliard d’euros, avec plus de 810 millions aux 174 écoles (sur un total de 472) les plus délabrées pour des rénovations lourdes ou des reconstructions. Sur le plan éducatif, Emmanuel Macron fera le point sur sa proposition d’expérimentation permettant aux directeurs d’une cinquantaine d’écoles «laboratoires» de choisir leurs enseignants. Dans son entourage, on met en avant un certain intérêt dans le corps enseignant, mais l’intersyndicale FSU-FO-CGT-SUD et CNT a lancé un appel à manifester vendredi à 18 heures en bas de la Canebière pour exiger «l’abandon» de cette expérimentation. Les syndicats ont dénoncé l’interdiction qui leur a été faite de manifester devant la préfecture, «une première dans ce département».

Les discussions du dîner porteront aussi sur les autres priorités de «Marseille en grand», au premier rang desquelles les transports avec l’objectif de désenclaver les quartiers populaires du nord de la ville, les plus déshérités et touchés par la violence découlant du trafic de drogue. L’État est disposé à y consacrer un milliard d’euros, somme qui peut paraître «impressionnante» mais «reste un investissement timide quand on connaît le retard accumulé à Marseille», selon les élus écologistes de la ville.

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Respectant la tradition des présidents d’assister une fois à leur congrès au cours du mandat, Emmanuel Macron rencontrera samedi les responsables des 250.000 pompiers de France, dont 80% sont volontaires. Avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, il pourra faire valoir l’accord trouvé entre députés et sénateurs sur une proposition de loi pour mieux valoriser les sapeurs-pompiers volontaires qui prévoit des bonifications financières plus avantageuses ou un accès facilité au logement social. Mais les pompiers comptent demander davantage pour les volontaires notamment en compensation retraite, ont-ils indiqué.

Pour les professionnels, les députés ont voté mercredi en commission la suppression de la surcotisation salariale sur la prime du feu qui entraînera une hausse de 53 euros par mois sur leur fiche de paie.



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