«L’interdiction de mettre des mots sur des faits graves nourrit la dépression du pays»


GRAND ENTRETIEN – Quatre ans de procédure judiciaire pour «incitation à la haine», c’est l’épreuve qu’a dû subir l’historien Georges Bensoussan. Son délit prétendu? Avoir dénoncé la réalité d’un antisémitisme arabo-musulman dans certaines banlieues françaises. L’ancien responsable éditorial du Mémorial de la Shoah a gagné en première instance, en appel et en Cassation. Il raconte cette épreuve dans un ouvrage remarquable, Un exil français. Un historien face à la justice (L’Artilleur).

LE FIGARO. – «C’est une honte de maintenir ce tabou, à savoir que dans les familles arabes, en France, et tout monde le sait mais personne ne veut le dire, l’antisémitisme, on le tète avec le lait de la mère…» En 2015, vous avez été attaqué en justice par des associations antiracistes pour avoir prononcé cette phrase dans l’émission Répliques, d’Alain Finkielkraut. Vous citiez de manière approximative le sociologue d’origine algérienne Samin Laacher. Dans votre nouveau livre, vous racontez cette affaire et le procès pour incitation à la haine qui a suivi, procès que vous considérez comme «un fait politique total». Pourquoi cette appréciation?

Georges BENSOUSSAN. – Ce procès, en soi mineur, a mis en lumière la force du courant islamiste qui, sous couvert de lutte contre l’«islamophobie», poursuit en justice toute critique de l’islam en détournant à son profit la loi de 1972 sur le racisme (dite loi Pleven, NDLR). Le procédé est éprouvé qui use des armes de la démocratie pour mieux la ruiner.

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