L’ex-homme d’affaires Pierre Botton en semi-liberté fin novembre


L’ancien homme d’affaires Pierre Botton, condamné pour avoir floué son association d’aide aux prisonniers et détourné de l’argent de ses sociétés, doit sortir de prison fin novembre sous le régime de la semi-liberté, a appris l’AFP lundi 8 novembre de source judiciaire.

Près de vingt-cinq ans après avoir été incarcéré dans une affaire d’abus de biens sociaux associée à son nom, l’ex-entrepreneur lyonnais avait été à nouveau condamné le 2 juin 2020 à cinq ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende, notamment pour cette même infraction. Il avait fait appel mais le tribunal avait ordonné son incarcération immédiate. En novembre 2020, sa peine avait été allégée à trois ans de prison ferme, avec une interdiction définitive de gérer une société.

En juin, un juge d’application des peines a rejeté sa demande d’aménagement, mais le 21 octobre, la cour d’appel de Paris a autorisé l’admission de Pierre Botton, aujourd’hui âgé de 66 ans, au régime de la semi-liberté à partir du 22 novembre. «Je me satisfais de cette décision qui va dans le très bon sens et va aider Pierre Botton à retrouver la bonne voie», a réagi son avocat Me Hervé Temime.

Des peines complémentaires

Directeur de campagne et gendre de Michel Noir, ancien ministre RPR et maire de Lyon, Pierre Botton avait été impliqué dans une retentissante affaire politico-financière dans les années 1990. En 1996, il avait été condamné pour abus de biens sociaux et banqueroute à cinq ans de prison dont dix-huit mois avec sursis. En tout, il passera 602 jours en détention. Il sera ensuite condamné dans d’autres affaires.

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Quelques années plus tard, se disant transformé par cette expérience carcérale, il avait fondé une association – «Les prisons du cœur» puis «Ensemble contre la récidive» – visant à améliorer les conditions de détention et favoriser la réinsertion des délinquants, devenant un interlocuteur des pouvoirs publics. Mais à la suite d’une enquête ouverte en 2017, il avait été à nouveau renvoyé devant un tribunal. Dans son arrêt de novembre 2020, la cour d’appel a notamment estimé qu’environ 60% des dons faits à l’association avaient été versés à la société de Pierre Botton puis utilisés par lui pour ses propres dépenses. Il a aussi été condamné pour avoir détourné l’argent d’un investisseur suisse via deux autres sociétés.

Le placement en semi-liberté de Pierre Botton est assorti d’une obligation de soins et d’une obligation de rembourser environ 1,5 million d’euros à ses anciennes sociétés et à l’association, aujourd’hui dissoute.



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