Aucune trace de sang ou d’urine n’a été détectée. Ce qui met en doute la version de Cédric Jubillar selon laquelle il devait laver la couette car son chien avait uriné dessus. Ce dernier doit être entendu aujourd’hui.
Prélevée le 17 décembre 2020, soit le lendemain de la disparition de Delphine Jubillar à Cagnac-les-Mines (Tarn), l’eau du lave-linge que Cédric Jubillar, le mari de la disparue, a fait tourner le jour des faits, a été analysée, rapporte La Dépêche du Midi .
À lire aussiDisparition de Delphine Jubillar : des spéléologues fouillent des cavités à Cagnac-les-Mines
Cette machine à laver se trouve actuellement au cœur des investigations : lors de l’arrivée des gendarmes au domicile des Jubillar le 16 décembre, ces derniers découvrent Cédric Jubillar en train de «déclencher une machine à laver» dans laquelle se trouve «la couette du lit sur laquelle dormait Delphine Jubillar», avait indiqué lors d’une conférence le procureur de la République de Toulouse. Selon la version de Cédric Jubillar, il était nécessaire de laver cette couette car «son chien avait uriné dessus», rapportait alors au Figaro son avocat, Me Jean-Baptiste Alary.
Pourtant, selon les informations de La Dépêche, si les résultats d’analyse de l’eau de cette machine à laver ont révélé qu’il n’y avait pas de traces de sang, le rapport indique également qu’il n’y avait aucune trace d’urine. «Cette conclusion ne contredit pas ce que dit Cédric Jubillar depuis le début, estime auprès du Figaro Me Alary, dans le rapport, les experts disent bien qu’ils ne trouvent pas de trace d’urine, mais ils ouvrent la question en disant que, quand bien même l’eau aurait contenu de l’urine, il n’est pas certain qu’ils auraient pu détecter sa trace, la machine contenant énormément d’eau». Par ailleurs, d’après le pénaliste, les experts «cherchaient peut-être des traces d’urines non d’origine canine mais humaine, afin de voir si une personne, asphyxiée mécaniquement, n’aurait pas pu, automatiquement, se relâcher. Mais ils n’ont rien trouvé et cela n’a pas été démontré.»
À VOIR AUSSI – La chronologie de l’affaire Delphine Jubillar, retracée par notre journaliste Margaux d’Adhémar
Deux journées devant le juge d’instruction
Ce rapport intervient alors que Cédric Jubillar devrait être entendu ce vendredi pour la première fois par le juge d’instruction. Selon nos informations, l’audition devrait durer toute la journée et «seulement une partie des questions seront posées à Cédric Jubillar», nous indique-t-on. La deuxième partie de cet interrogatoire devrait avoir lieu le 3 décembre, selon les informations du Figaro. Un délai durant lequel Cédric Jubillar serait gardé en isolement, nous informe son avocat, qui précise vouloir de nouveau réclamer une remise en liberté.
À lire aussiLes avocats de Cédric Jubillar évoquent une «accumulation d’éléments insignifiants»
Malgré de nombreuses recherches, l’infirmière de 33 ans n’a toujours pas été retrouvée, dix mois après sa mystérieuse disparition. Son mari a été mis en examen le 18 juin dernier pour «meurtre sur conjoint» et se trouve actuellement en détention provisoire.
À VOIR AUSSI – «Au niveau des indices c’est quand même assez pauvre», estime l’avocat de Cédric Jubillar après la mise en examen