Les Randonneurs sur TFX : pourquoi Benoît Poelvoorde n’était-il pas à l’aise pendant le tournage ? – Actus Ciné


“Les Randonneurs” est diffusé ce soir sur TFX. Pour l’occasion, retour sur les difficultés auxquelles Benoît Poelvoorde a dû faire face pendant le tournage de cette comédie sortie en 1997.

Comédie de potes emmenée par les valeurs montantes (à l’époque de la sortie du film en 1997) Benoît Poelvoorde, Karin Viard, Vincent ElbazGéraldine Pailhas et le réalisateur Philippe Harel lui-même, Les Randonneurs voit deux filles et trois garçons partir en randonnée sur l’île de Beauté. Bien évidemment, le périple ne sera pas de tout repos, chaque personnage ayant son caractère et son lot de problèmes personnels… A l’occasion de la diffusion du long métrage, ce soir sur TFX, retour sur cette expérience difficile pour Poelvoorde.*

Capture d’écran
Benoît Poelvoorde et Vincent Elbaz

En 1996, Philippe Harel propose à Benoît Poelvoorde un rôle dans son nouveau film, Les Randonneurs : celui d’un guide de montagne qui accueille quatre Parisiens dans les sentiers de Corse. A cette période, l’acteur n’est pas très actif au cinéma (même si sa prestation dans le glaçant C’est arrivé près de chez vous marque les esprits en 1992) et se produit au théâtre dans son spectacle “Modèle opposé” (qui plaît beaucoup au réalisateur). Toutefois, si Poelvoorde est flatté d’être choisi, il est aussi assez angoissé à l’idée de se frotter, pour la première fois, à un jeu collectif.

Pendant le tournage, la principale difficulté à laquelle il doit faire face est de jouer de manière plus sobre qu’au théâtre, ce qui constitue une source de tension avec le cinéaste : “On s’est beaucoup engueulés pendant les huit premiers jours de tournage et c’est à la fin du week-end qu’on a trouvé une solution. Je suis quelqu’un de très extrémiste et Philippe me disait : ‘Il faut garder ton énergie et perdre ta nervosité !’. Et il était intraitable là-dessus. Le résultat pour moi était très difficile à regarder en face parce que j’avais l’impression d’être en-dessous de ce que je suis réellement.”

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Par ailleurs, Poelvoorde doit aussi composer avec le type d’humour d’Harel, bien différent de celui auquel il est habitué via son one-man-show : “Avec lui vous naviguez entre un truc qui pourrait apparaître comme seulement drôle au départ et un autre qui n’est pas drôle du tout voire même un peu dramatique. Et pendant le tournage Philippe était très pointilleux sur le vocabulaire de chaque personnage”, confie-t-il, en ajoutant : “Par conséquent nous ne jouons pas de personnages très exubérants… Si nous avions eu des personnages plus clowns, ça nous aurait donné plus de marge.”

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Autre source d’angoisse pour Poelvoorde : en raison de son tempérament pudique, il est mal à l’aise au moment du tournage des scènes sentimentales avec ses partenaires féminines : “La scène du baiser avec Géraldine était la première scène que je devais tourner… Je me serais bien évanoui quinze fois si elle ne m’avait pas mis en confiance… Je n’arrivais pas à être décontracté”. Toutefois, toujours dans l’ouvrage “Poelvoorde, l’inclassable”, l’acteur insiste sur le fait que ces difficultés n’ont pas eu raison de ses bons rapports avec Harel et le reste de la distribution. 

A sa sortie, en 1997, Les Randonneurs réalise pas loin d’1,5 million d’entrées en France. Une jolie réussite financière qui donne logiquement lieu à une suite plus de dix ans plus tard, en 2008 : Les Randonneurs à Saint-Tropez, toujours mis en scène par Philippe Harel et porté par la même distribution. Malheureusement, le succès n’est pas au rendez-vous puisque la comédie fait environ 400 000 entrées sur le sol français.

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* “Poelvoorde, l’inclassable”, Hugues Dayez, Renaissance du Livre



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