les pharmacies croulent sous la demande


Les effets de la prise de parole d’Emmanuel Macron se font sentir dans les officines.

À chaque allocution du président de la République, c’est le même refrain : les prises de rendez-vous explosent. Doctolib a recensé 150.000 réservations de créneaux mardi et 214.000 mercredi, un record absolu. Cette poussée avait été constatée dès la fin de la semaine dernière : 63.000 demandes de rendez-vous le 5 novembre, en hausse de 61% sur une semaine.

Cet afflux, un pharmacien du 17ème arrondissement à Paris le constate. «Nous avons mis en place une journée par semaine dédiée à la vaccination, le vendredi. Hier, nous avons vacciné 30% de personnes de plus que la semaine dernière». Avant lui, nombre de professionnels en sous-effectifs face à une demande en hausse ce samedi n’ont pu répondre à nos sollicitations. Selon ce pharmacien, cette troisième dose, indispensable aux seniors pour conserver leur passe sanitaire, redonne de l’élan à la vaccination. «On arrive à convaincre les irréductibles», se réjouit-il.

Un constat que partage une autre pharmacienne du quartier : «Je viens de vacciner deux personnes plutôt ‘antivax’. Quant à ceux qui ont déjà eu deux doses, ils obéissent et font confiance». Elle se montre en revanche plus mesurée quant à l’afflux. «La hausse est légère. C’est loin d’être une ruée comme les autres fois», estime-t-elle. Le week-end prolongé en est sans doute la cause. Autre frein potentiel, le délai d’attente sur Doctolib, qui est de 7 jours en moyenne, induisant un décalage entre la prise de rendez-vous et l’injection, contre 3 mi-septembre, rapporte BFM Business.

Gérer la grippe et le Covid en même temps

Également questionnée sur la gestion concomitante de la vaccination contre la grippe saisonnière, qui a débuté le 26 octobre, et le Covid-19, la pharmacienne répond : «On ne fait que ça ! Ces deux virus demandent beaucoup d’organisation». Alors que la Haute Autorité de Santé a confirmé fin septembre que la co-injection «ne comport[ait] aucun danger», cette dernière en a peu fait à ce stade.

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Face à la reprise épidémique en France, mesurée par la hausse de 44% du taux d’incidence du 1er au 7 novembre, le président de la République a annoncé mardi soir l’obligation d’une troisième dose de sérum pour les plus de 65 ans afin de conserver leur précieux sésame, le passe sanitaire. Ils ont jusqu’à mi-décembre. Les 50-64 ans seront, eux, éligibles à cette dose de rappel au début du mois prochain.



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