les moments forts du premier débat entre les candidats au Congrès des Républicains


Les cinq prétendants à l’investiture de droite échangent ce lundi soir sur RTL, Le Figaro, et LCI.

Quatre semaines et quatre débats pour convaincre. À moins d’un mois du Congrès LR, les cinq candidats à l’investiture de la droite pour la présidentielle de 2022 ont échangé ce lundi soir. Autour de la table étaient présents Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Éric Ciotti et Philippe Juvin. Les discussions, organisées par RTL, Le Figaro et LCI, ont porté sur l’économie, l’immigration, la réparation d’une société fracturée, ainsi que la place de la France en Europe et dans le monde.

» EN DIRECT – Revivez le débat des candidats au Congrès LR

● Wauquiez, Retailleau… Des absents très présents grâce à Barnier

Il n’oublie pas que c’est une primaire fermée. Pour mobiliser les adhérents LR, Michel Barnier a cité à plusieurs reprises l’ancien patron du parti encore cher dans le cœur des militants, Laurent Wauquiez. «Au lendemain de l’élection (…), nous aurons à nous retrouver tous ici et peut-être avec d’autres (qui ne sont) pas dans ce studio et qui sont des gens qui comptent : Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau», a-t-il souligné. Avant de saluer la «volonté» et le «courage politique» du président de «la grande région Auvergne-Rhône-Alpes», qui a su «réduire les dépenses de fonctionnement sans diminuer le service public».

● Ciotti «revendique le projet» de Fillon et vante sa «fidélité» à l’ex-candidat LR

Il voit l’héritage de 2017 comme un legs plus qu’un handicap. Proche de François Fillon lors de la dernière présidentielle, Éric Ciotti «revendique» aujourd’hui le «projet» de l’ancien candidat LR, qu’il était «le seul» à soutenir au Trocadéro au plus fort de ses affaires. «S’il avait été élu, je crois que la France ne serait pas en train de basculer dans la deuxième division des nations. Ça resterait le grand pays que le général de Gaulle a hissé au sommet», a-t-il assuré, insistant sur sa «fidélité» à l’ex-premier ministre. Dans la lignée de son ancien champion, le député souhaite réduire les dépenses publiques de 100 milliards ; supprimer 250.000 fonctionnaires ; instaurer la retraite à 65 ans ; et revenir aux 39 heures payé 38 dans la fonction publique.

Lire aussi article :  Controverse scientifique autour du "minage égoïste"

● Le nombre de fonctionnaires divise : «On ne peut pas être le parti de la démagogie»

Supprimer des fonctionnaires pour réduire les dépenses publiques ? Valérie Pécresse et Xavier Bertrand sont pour et proposent 200.000 suppressions de postes. Éric Ciotti va plus loin en en avançant le chiffre de 250.000. À l’inverse, Philippe Juvin préfère opter pour d’autres solutions. Quant à Michel Barnier, il n’a pas voulu donner de chiffre précis. Ce dont Valérie Pécresse a profité pour répliquer. «Ceux qui ne s’engageront pas à un nombre de suppressions de poste dans la fonction publique ne les feront pas après. On ne peut pas être le parti de la démagogie», a-t-elle tancé. «Il faut simplement éviter de dire trop de choses avant et ne pas les faire après», a sèchement répondu Michel Barnier.

● Un adversaire politique commun en la personne de Macron

Haro sur Emmanuel Macron. Xavier Bertrand a été le premier à ouvrir le bal, évoquant une France «surendettée» à cause du chef de l’État «qui n’a engagé aucune des réformes, qui n’en a conduit aucune». «Et qui, en plus, aujourd’hui, fait campagne tous les jours avec le chéquier de la France», assène-t-il, évoquant «Noël en septembre, Noël en octobre, Noël en novembre». Éric Ciotti a ensuite tancé un bilan qui n’a selon lui pas commencé en 2017 mais «en 2012», lorsqu’il était conseiller (2012-2014) puis ministre (2014-2016) de François Hollande. En matière sécuritaire, il a également raillé une continuité «Taubira, Dupond-Moretti, Hollande, Macron», porteurs d’une «même politique». Valérie Pécresse a enfin repris l’argument d’un bilan partagé avec l’ex-président socialiste, en pointant du doigt une «politique familiale complètement détricotée» en 10 ans.

Lire aussi article :  couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans la nuit du Nouvel An

● Terrestres ou maritimes, les «satanées éoliennes» électrisent les échanges

Les éoliennes cristallisent les tensions. Farouche opposant, Xavier Bertrand a promis de «mettre un terme à leur développement anarchique», affirmant qu’on était «en train de massacrer les paysages». «Vous croyez que c’est avec ces satanées éoliennes qu’on va réussir?», a-t-il interrogé. Moins hostiles, Valérie Pécresse et Michel Barnier ont dit ne pas y être défavorables à condition d’un «assentiment des populations». De son côté, Philippe Juvin veut en finir avec les éoliennes terrestres pour développer celles en mer. «Ben voyons», a répondu Xavier Bertrand. Enfin, s’il ne s’est pas prononcé sur cette énergie, Éric Ciotti défend avant tout un mix avec l’hydraulique et le nucléaire.

● Ciotti seul à souscrire au «grand remplacement», Barnier charge Zemmour

Comment contrer Éric Zemmour ? Porté notamment par la défense de la thèse du «grand remplacement» – selon laquelle les racines judéo-chrétiennes de la civilisation européenne seraient menacées de bascule culturelle par la population arabo-musulmane -, le toujours-non-candidat s’est invité dans le débat. Affirmant n’avoir «aucun tabou», Éric Ciotti a repris cette théorie controversée à son compte et mis en garde contre une «invasion migratoire». De son côté, Michel Barnier a regretté que l’expression soit utilisée par «une personne (Éric Zemmour, ndlr) qui a une vision de stigmatisation permanente». Valérie Pécresse a également rappelé que «ce n’est pas (sa) vision de la politique». «Vous pensez que j’ai attendu un polémiste pour régler le problème de la jungle de Calais ?», a surenchéri Xavier Bertrand. Quant à Philippe Juvin, il a refusé d’utiliser ces mots, synonymes, selon lui, d’une situation irréversible.

Lire aussi article :  Augmentation du prix du blé/ augmentation du prix du pain? chercher l’erreur! – Boulangerie Gilardon



Source link