Les inspecteurs du permis de conduire appelés à faire grève ce lundi


Critiquant des «réformes mal préparées et se succédant à un rythme effréné», le Snica-FO réclame des recrutements et des revalorisations.

Les auto-écoles vont fonctionner au ralenti. Lundi 18 octobre, le Syndicat national Force Ouvrière des inspecteurs, cadres et administratifs du permis de conduire et de la sécurité routière (Snica-FO) a appelé les inspecteurs du permis à faire grève, en signe de protestation contre leurs conditions de travail.

Dans son préavis de grève, le syndicat dénonce des «réformes mal préparées et se succédant à un rythme effréné», ainsi que la fiabilité «catastrophique» des applications informatiques utilisées par les professionnels. Le document pointe également du doigt la «banalisation de la fraude qui sévit massivement au sein des centres agréés pour l’examen du code de la route» : usurpation d’identité, mauvaise formation, baisse du taux de réussite à l’examen… Les dernières réformes, qui permettent notamment de réviser son permis sur internet, sont un «fiasco total», sanctionne le syndicat.

«Vos agents n’en peuvent plus», constate l’organisation représentative, qui appelle donc à la grève ce lundi. Le Snica-FO réclame une revalorisation pour tous les inspecteurs et délégués du permis de conduire. Il exige des recrutements pour appuyer les cadres déjà en place et faciliter le passage du permis pour des candidats parfois obligés d’attendre des mois pour obtenir un créneau, ainsi que «l’inventaire, sans délai, des tâches additionnelles des IPCSR et dans la foulée, leur chronométrage par une entreprise indépendante».

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Cité par Force ouvrière, le secrétaire général du syndicat, Pascal Maset, souligne que «de l’argent il y en a. Pour le projet de loi de finances 2022, le budget du ministère de l’Intérieur augmentera de 1,5 milliard, mais aucun recrutement supplémentaire n’est prévu en faveur du service public des examens du permis de conduire, tout est question de choix», s’insurge-t-il.

Les difficultés rencontrées par de nombreux candidats pour passer leur permis sont connues de longue date : les fermetures et interruptions engendrées par la crise sanitaire ont entraîné des reports et listes d’attente. Les places sont devenues rares et d’autant plus prisées : «On estime qu’il y a 325.000 personnes à faire passer en plus», expliquait au Figaro le patron de l’Unidec (unité nationale intersyndicale des enseignants de la conduite), en juin. La délégation à la Sécurité routière répondait être consciente du problème, et promettait de déployer des inspecteurs supplémentaires dans les territoires en tension. Mais les échanges qu’a eus le Snica-FO avec le ministère de l’Intérieur et la délégation sont jugés «soit inefficaces en termes d’avancées sur les revendications, soit irrespectueux des engagements».



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