Les exportations de blé et d’orges dynamiques-Conjoncture et marchés


À l’occasion de son conseil spécialisé grandes cultures, le 10 juin, FranceAgriMer a revu à la hausse des prévisions d‘exportations pour le blé tendre et d’orges, vers les pays tiers comme vers l’Union européenne.

À l’occasion de la réunion de son conseil spécialisé grandes cultures, FranceAgriMer a diffusé le 10 juin ses prévisions mensuelles. Ainsi, les exportations de blé tendre français vers l’UE sont légèrement revues à la hausse à 7,6 Mt (+ 20 000 tonnes par rapport au mois dernier), compte tenu de ventes plus dynamiques que prévu vers l’Italie et le Portugal, ce qui compense le ralentissement vers d’autres pays européens, notamment le Royaume-Uni et la Grèce, indique FranceAgriMer.

C’est surtout la demande des pays tiers qui dope les exportations de blé français, notamment vers l’Algérie, le Maroc, la Chine, et « de nouveaux courants d’affaires vers le Yémen et la Tunisie en cette fin de campagne », portant les prévisions d’exportation à 13,45 Mt  soit + 150 000 tonnes par rapport au mois dernier.

Sur le marché intérieur, les mises en œuvre de panification sont prévues à 2,6 Mt, soit une hausse de 45 000 tonnes par rapport au mois dernier, l’activité des meuniers retrouvant un peu de dynamisme grâce au déconfinement et à la reprise des ventes en boulangerie. Les utilisations de blé en amidonnerie sont minorées de 50 000 tonnes à 2,65 Mt. Les prévisions pour la fabrication d’aliments du bétail sont elles aussi revues à la baisse de – 100 000 t, à 4,9 Mt, le maïs restant particulièrement compétitif.

Au total, FranceAgriMer prévoit des utilisations de blé tendre sur le marché français à 14,6 Mt, soit 100 000 tonnes de moins que le mois passé. Le stock de blé français atteindrait au total 2,8 Mt en fin de campagne (- 100 000 tonnes par rapport au mois dernier).

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Ralentissement de la consommation nationale de blé dur

Après le phénomène de stockage lié au confinement, la consommation nationale ralentit en blé dur, ce qui se traduit par un ajustement des prévisions d’utilisations par la semoulerie à 630 000 tonnes, dont 520 000 tonnes pour le marché français (-10 000 t par rapport au mois dernier) et 110 000 tonnes pour l’exportation de semoule. Les prévisions d’exportations vers l’UE augmentent de 75 000 t par rapport au mois dernier, passant à 1,1 Mt, et sont estimées à 285 000 t vers les pays tiers (+ 15 000 t). FranceAgriMer prévoit un stock de fin de campagne à 140 000 tonnes.

Exportations soutenues pour les orges

Les exportations d’orges en grain sont soutenues, que ce soit vers l’UE, à près de 3,9 Mt (+ 120 000 tonnes par rapport au mois dernier), tirées par les achats de la Belgique et des Pays-Bas en orges fourragères, ou vers les pays tiers, à 3,8 Mt (Mt (+ 150 000 tonnes par rapport aux prévisions de mai dernier).

Les prévisions d’utilisations d’orges brassicoles sont elles aussi revues à la hausse sur le marché français, à 270 000 t (+ 15 000 t par rapport aux prévisions du mois dernier), et les prévisions d’utilisations d‘orges fourragères sont maintenues à 1,4 Mt. Les exportations de malt sont en revanche revues à la baisse à 1,3 Mt (-80 000), « dans un contexte mondial encore très incertain », précise FranceAgriMer. Le stock de fin de campagne est estimé à 1,7 Mt.

Le maïs plébiscité pour l’alimentation animale

Avec le renchérissement du blé sur le marché international, le maïs gagne en compétitivité pour l’incorporation dans les aliments du bétail : les prévisions sur le marché français sont portées à 2,8 Mt (+ 100 000 tonnes par rapport au mois dernier). Les utilisations par l’éthanolerie sont également revues à la hausse à 500 000 tonnes (+15 000 tonnes) grâce à la reprise d’activité de certaines usines depuis le déconfinement. Les prévisions de ventes vers l’UE sont maintenues à 3,8 Mt. Au total, le stock final s’établirait à  2,1 Mt (- 140 000 tonnes  par rapport au mois dernier), indique FranceAgriMer.

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