Le Venezuela accuse les Pays-Bas d’empêcher une délégation d’aller à la CPI


Caracas a accusé lundi 13 décembre les Pays-Bas d’avoir refusé les autorisations d’un vol diplomatique qui devait permettre à une délégation vénézuélienne de se rendre à un rendez-vous avec Karim Khan, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI). «Les Pays-Bas usant (…) de stratagèmes ont empêché le transfert de notre délégation. Ils ont mis des conditions impossibles à remplir», a affirmé la vice-présidente Delcy Rodriguez. «Le Venezuela proteste énergiquement contre le gouvernement du Royaume des Pays-Bas pour cet affront illicite, illégal, qui viole tous les accords internationaux», a-t-elle ajouté.

Une délégation vénézuélienne devait se rendre le 14 décembre à La Haye pour une rencontre prévue autour du mémorandum signé entre Caracas et la CPI et marquant l’ouverture d’une enquête sur des possibles crimes contre l’humanité au cours des manifestions anti-pouvoir de 2017 au Venezuela, a indiqué Delcy Rodriguez.

«Pas suffisamment d’éléments»

Selon la vice-présidente, les Pays-Bas auraient signifié à Caracas qu’ils «n’avaient pas suffisamment d’éléments sur la sécurité et la protection» des avions transportant la délégation vénézuélienne. «Notre délégation devait emprunter un vol non-commercial de Conviasa (la compagnie aérienne vénézuélienne visée par les sanctions américaines cherchant à évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir), c’était un vol officiel diplomatique. Cet avion vole à travers le monde», a ajouté Delcy Rodriguez.

Le bureau du procureur de la CPI avait ouvert en 2018 une enquête préliminaire sur des violations présumées des droits humains par le pouvoir, notamment en raison de la violente répression des manifestations antigouvernementales de 2017 au cours desquelles près de 100 personnes sont mortes. Le procureur vénézuélien a lui souligné que plus de 150 membres de forces de l’ordre ont été inculpés pour des violations des droits de l’homme depuis 2017, preuve selon lui d’une volonté réelle de juger les responsables de ces décès. Il a assuré que «le Venezuela, avec son système judiciaire, fera sa propre enquête». Par ailleurs, le Venezuela a demandé en février à la CPI d’enquêter sur les sanctions américaines contre le Venezuela, estimant qu’elles représentaient un crime contre l’humanité.

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