À Naples, tout le monde vous dira d’aller au musée archéologique, dont la collection est riche des vestiges de Pompéi. Certes ! Mais si vous restez plus de 24 heures sur place, n’oubliez pas de grimper au parc Capodimonte, qui domine les hauteurs de la ville et où se trouve l’immense édifice néoclassique construit pour le roi de Naples Charles de Bourbon par l’architecte Antonio Canevari au début du XVIIIe siècle. Après une balade dans les allées délicieuses du parc vallonné (où chassaient en leur temps les Bourbons), le face-à-face avec les œuvres de Botticelli, du Caravage et du Parmesan dans les salles de cet immense palais est une expérience mémorable.
Ce qu’il faut savoir
Bien qu’époustouflant, Capodimonte n’est guère prisé des touristes (le musée archéologique enregistre deux fois plus de visiteurs !), et c’est en toute intimité que l’on visite son parcours divisé en une centaine de salles. On est donc parfois seul dans l’ancienne salle de bal, dans l’appartement royal où séjournèrent les rois Bourbons et les ducs d’Aoste, ou encore face à la collection Farnèse, dont le roi avait hérité de sa mère Élisabeth Farnèse et où se croisent Raphaël, Le Greco, Titien… Les amateurs de céramique seront enchantés par la collection de 3000 pièces sorties des manufactures de Capodimonte (attenante au palais dès 1743), de Sèvres et de Meissen constituée par les Bourbons. Au troisième étage, des œuvres d’art contemporain viennent terminer ce parcours pour lequel il faut compter trois, voire quatre, heures de visite.
À ne pas rater
Attention à l’avalanche de chefs-d’œuvre ! Capodimonte abrite deux sublimes portraits du Parmesan, le digne Galeazzo Sanvitale (1524) et l’envoûtante Antea (1525), la terrifiante Parabole des aveugles (1568) de Pieter Brueghel l’Ancien, bien sûr La Flagellation du Christ (1607) du Caravage, et le très délicat Jeune garçon soufflant sur un tison (vers 1570) du Greco.
2 Via Miano • 80131 Napoli
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