Le « Jardin des Tarots » de Niki de Saint Phalle : déambulation divinatoire



Entre les oliviers et les constructions bigarrées, un petit chemin serpente. On découvre des sculptures, des fontaines et des maisons (habitables !) réparties dans un grand jardin dénivelé et inondé de soleil… Nous voilà chez Niki de Saint Phalle (1930–2002) ! L’œil, sollicité de toute part, est diffracté par les mosaïques colorées et les facettes miroitantes, signatures bien connues du style de l’artiste. Les motifs monumentaux sont oniriques à souhait. Ils s’intitulent le Magicien, la Grande Papesse ou l’Ermite, et figurent avec emphase les vingt-deux arcanes du tarot divinatoire. Des bestioles fantasmagoriques, des femmes aux seins éclatants et des architectures hallucinées – l’œuvre d’une vie, assurément ! Qu’aucune photo n’arrive à vraiment saisir…

Ce qu’il faut savoir

À vingt-cinq ans, Niki de Saint Phalle découvre les folies architecturales d’Antoni Gaudí et s’émerveille de son célèbre parc Güell (Barcelone), qui lui inspire l’idée d’un jardin de sculptures. Elle visite également le Palais du Facteur Cheval et les Watts Towers de Simon Rodia, soit des environnements d’art singuliers, bâtis des années durant par des artistes à part. Dès 1978 (vingt ans exactement avant son ouverture au public), elle se met à bâtir son Jardin des Tarots en Toscane, sur un terrain mis à disposition par un couple d’amis. Son mari, Jean Tinguely, l’aidera dans sa tâche, accompagné de toute une équipe de sculpteurs et de céramistes – sans compter l’architecte Mario Botta, qui dessinera l’entrée.

Où la voir ?

En pleine Toscane ! Autrement dit, entre Florence et Rome, là où il ne pleut (presque) jamais. En voiture, rendez-vous au tout petit village de Pescia Fiorentina ; en train, descendez à la gare de Capalbio, puis terminez en taxi.

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