Le groupuscule d’ultradroite «les Zouaves» dans le viseur des services de renseignement


Les autorités pourraient engager une procédure de dissolution à l’encontre des «Zouaves», soupçonnés d’être impliqués dans les violences commises lors du meeting d’Eric Zemmour le 5 décembre.

Le groupuscule d’ultradroite «les Zouaves», soupçonné d’être impliqué dans les violences commises dimanche lors du meeting d’Eric Zemmour, «fait l’objet d’un travail» par le renseignement territorial en vue d’une éventuelle procédure de dissolution, a-t-on appris vendredi 10 décembre de source proche du dossier.

«Ce groupe fait l’objet d’un travail en raison des actions commises», a confié une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien. Dimanche, lors du premier meeting de campagne du candidat Eric Zemmour à Villepinte, plusieurs militants de SOS Racisme, qui avaient exhibé des t-shirts «Non au racisme», avaient été agressés à coups de poing et de jets de chaises par des soutiens du polémiste.

«On est chez nous»

Une cinquantaine de personnes, identifiées par les forces de l’ordre comme appartenant aux Zouaves, ont pris la pose à la sortie du meeting pour une photo, en scandant «on est chez nous», selon une journaliste de l’AFP. «Un des agresseurs est une personne qui est membre des Zouaves Paris (…). Il a été reconnu par une personne de la sphère militante», a déclaré à l’AFP le président de SOS Racisme Dominique Sopo.

Selon plusieurs médias, dont Mediapart, Libération et Streetpress, il s’agit de celui présenté comme le leader du groupe, Marc Cacqueray de Valmeunier, condamné en janvier 2019 à six mois de prison avec sursis pour des violences lors de la manifestation des «gilets jaunes» le 1er décembre à Paris. Les Zouaves, héritiers du GUD, l’ancien syndicat étudiant d’extrême droite, est un groupe «à la mode hooligan» qui réunit depuis 2018 «des gens qui viennent d’autres groupes plus constitués, pour des actions violentes et rapides», selon Marion Jacquet-Vaillant docteure en sciences politiques, spécialiste des identitaires.

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Ils n’ont pas déposé de statuts pour se constituer en association mais peuvent correspondre à «un groupement de fait» susceptible de commettre «des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens», selon les critères de dissolution définis par le code de la sécurité intérieure. En juin 2020, «les Zouaves Paris» avaient revendiqué l’attaque à coups de battes de baseball et d’aérosols de gaz lacrymogène du bar Saint-Sauveur, lieu emblématique de la mouvance antifasciste dans le quartier de Ménilmontant.

Lors du procès au tribunal judiciaire de Paris concernant cette attaque, six et dix mois de prison ont été requis mi-novembre contre deux militants d’ultradroite, dont Marc Cacqueray de Valmeunier et une relaxe pour trois autres, faute de preuves suffisantes. Le jugement doit être rendu le 21 janvier. Depuis le début de l’année, deux groupuscules d’ultradroite ont été dissous par le gouvernement: Génération Identitaire début mars et l’Alvarium, implanté à Angers, fin octobre.



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