Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution facilitant l’aide humanitaire à l’Afghanistan


Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mercredi 22 décembre à l’unanimité une résolution proposée par les États-Unis qui facilite pendant un an l’aide humanitaire à l’Afghanistan, au bord de l’effondrement économique, en espérant que les talibans n’en tireront pas profit.

La résolution stipule que «le paiement de fonds, d’avoirs financiers» comme «la fourniture de biens et services nécessaires» pour répondre aux «besoins humains fondamentaux en Afghanistan», sont «autorisés» et «ne constituent pas une violation» des sanctions imposées à des entités liées aux talibans.

Un premier pas de l’ONU

L’adoption de ce texte représente un premier pas de l’ONU à l’égard de l’Afghanistan, dirigé depuis août par les talibans dont le régime n’est pas reconnu jusqu’à présent par la communauté internationale. Il vise à réduire le risque d’un afflux de réfugiés fuyant la pauvreté dans les pays voisins de l’Afghanistan et à répondre à un besoin d’une assistance accrue, comme l’ont relevé les États-Unis.

Contrairement à une précédente version de texte qui prévoyait des exemptions aux sanctions limitées à du cas par cas — recalée lundi par la Chine –, la résolution adoptée couvre la fourniture d’aide humanitaire au sens large. «L’aide humanitaire et l’assistance vitale doivent pouvoir atteindre le peuple afghan sans aucune entrave», avait alors affirmé l’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun, en affirmant que des «conditions ou restrictions créées artificiellement n’étaient pas acceptables».

Pour tenter de garantir que l’aide ira bien aux Afghans et que les talibans n’en profiteront pas, la résolution prévoit un réexamen de l’exemption générale liée à l’aide humanitaire après douze mois. Lors des négociations, la France et l’Inde avaient pourtant insisté pour que la durée de la résolution ne porte que sur six mois, selon des diplomates. «Si des preuves révèlent que l’exemption fait l’objet d’abus ou que de l’argent parvient à des personnes sanctionnées, il est possible de revenir en arrière», assure à l’AFP un diplomate sous couvert de l’anonymat.

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La résolution «encourage fortement les fournisseurs» d’aide humanitaire à «minimiser tout avantage» direct ou obtenu par voie détournée pour les personnes ou les entités visées par des sanctions internationales. Ce texte inclut aussi un contrôle de la destination des aides humanitaires dans les deux mois qui suivent leur distribution, ainsi qu’un rapport onusien sur le fonctionnement de l’assistance tous les six mois.



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