
DÉCRYPTAGE – Leur activité de 2021 est divisée par trois par rapport à 2019. Elles veulent un nouveau soutien de l’État.
«Un été en demi-teinte» et «un redémarrage relativement poussif». Selon Alain Battisti, président de la Fnam (Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers), les compagnies aériennes françaises sont loin d’être sorties de la crise. Certes, le trafic revient progressivement. Mais ce redécollage se fait à des faibles niveaux: 57 % de l’activité en août par rapport à 2019. Et la tendance reste très fragile. En septembre, l’activité est tombée à 52 % faute de voyageurs d’affaires.
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«Le redémarrage est plus lent que ce qu’on imaginait, confie Anne Rigail, directrice générale d’Air France. Fin juin 2020, on tablait sur une reprise début 2021.» Depuis janvier, les compagnies aériennes françaises ont une activité de 35 % en moyenne comparée à 2019. Le long-courrier est en grande souffrance, avec seulement 8 % des vols habituels vers l’Algérie et 4 % vers la Chine. Cette année encore, la profession s’attend pour les transporteurs aériens français à un chiffre d’affaires en recul de 60 % par