ANALYSE – La présidente du RN avait initialement tiré les leçons de 2017 sans imaginer le danger à venir.
Une nouvelle affiche pour une nouvelle campagne? Déstabilisée par la percée d’Éric Zemmour qui, à ce jour, la siphonne d’un bon tiers de son électorat potentiel, Marine Le Pen contre-attaque.
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«Rendre aux Français leur pays», proclame un de ses deux nouveaux tracts, dévoilé vendredi par BFM. Si le slogan est consonant avec le discours traditionnel du Front puis du Rassemblement national, on est dans une tout autre tonalité que le «Libertés, libertés chéries», dévoilé en septembre par le Figaro et par lequel la candidate avait lancé sa troisième offensive élyséenne. Du consensuel on revient au plus militant, du conceptuel on passe au plus concret, cette campagne étant également déclinée sur le thème du pouvoir d’achat, avec ce slogan similaire: «Rendre aux Français leur argent. » Certes, une campagne est rythmée par des séquences successives, donc par des thématiques différentes. Mais cette offensive visuelle traduit une forme de sursaut de la vague lepéniste.
Révolution française
Marine Le Pen, en fait, avait