la préfecture de police érige un mur pour empêcher les toxicomanes d’accéder à un tunnel


La mesure, temporaire, est «nécessaire pour éviter les actes délictuels à l’abri des regards», confie une source policière, quelques heures après l’évacuation de toxicomanes du quartier Stalingrad.

Un mur a été construit «pour interdire la circulation et le stationnement» de toxicomanes dans le tunnel du passage de Forceval, situé sous le périphérique, a appris Le Figaro de source policière ce vendredi 24 septembre.

L’opération, réalisée en vitesse, est une «mesure temporaire diligentée par la préfecture de police», nous indique-t-on, quelques heures après l’évacuation massive des Jardins d’Eole et du quartier Stalingrad, dans le 18e et 19e arrondissement, occupés depuis des années par des consommateurs de crack. Les toxicomanes ont été déplacés ce matin aux abords de la porte de la Villette, à la frontière avec Aubervilliers et Pantin (Seine-Saint-Denis).

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«Éviter les actes délictuels»

La construction de ce mur est «un accompagnement nécessaire pour protéger les habitants de Pantin et éviter les actes délictuels à l’abri des regards», nous confie-t-on, précisant qu’il est aussi question de «protéger les toxicomanes en raison des risques d’incendie» dans le tunnel.

Décidée par le préfet de police et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, l’évacuation a été dénoncée par le maire PS de Pantin, Bertrand Kern. Dans un communiqué, il pointe la «méconnaissance totale» des autorités concernant la «géographie parisienne». «L’endroit choisi sur lequel les toxicomanes vont être installés est à proximité directe du quartier des Quatre chemins de Pantin et d’Aubervilliers, l’un des quartiers les plus pauvres de France», affirme l’élu. «Par cette décision, le ministre de l’Intérieur piétine les élus locaux et s’essuie les pieds sur la Seine-Saint-Denis», écrit-il. Opposé à cette évacuation, Bertrand Kern a demandé un rendez-vous en urgence avec le premier ministre Jean Castex.

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