la cour d’appel de Paris annonce le renvoi des policiers aux assises


Le principal accusé est renvoyé pour violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente chez la victime, blessé au niveau de la zone rectale lors d’un contrôle.

Les policiers impliqués dans l’interpellation violente de Théo Luhaka en 2017 à Aulnay-sous-Bois seront bien jugés devant une cour d’assises, après le rejet jeudi 18 novembre de leur appel devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, a appris l’AFP de source judiciaire.

Par arrêté, la chambre de l’instruction «a confirmé le renvoi devant la cour d’assises» des policiers, a indiqué cette source judiciaire. La date du procès n’est pas encore connue. En novembre 2020, la juge d’instruction chargée de l’enquête sur l’agression de ce jeune homme noir, blessé au niveau de la zone rectale lors d’un contrôle, avait renvoyé ces fonctionnaires devant les assises pour violences volontaires.

Non-lieu pour le quatrième policier

Deux des trois mis en cause avaient par la suite fait appel de ce renvoi. Le principal accusé, âgé de 31 ans, est notamment renvoyé pour violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente chez la victime. Les deux autres, 28 et 39 ans, devront répondre de violences volontaires avec plusieurs circonstances aggravantes. Un quatrième policier, témoin de la scène, a lui bénéficié d’un non-lieu. Question centrale du dossier, les poursuites pour viol avaient en revanche été écartées par la juge faute d’éléments suffisants, selon une source proche de l’enquête.

Le 2 février 2017, Théodore Luhaka, 22 ans, avait été interpellé dans la cité des 3000 d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), une scène filmée par vidéosurveillance. Alors que des policiers tentaient de l’immobiliser, le jeune homme s’était débattu puis effondré, avant d’être déplacé à quelques mètres, hors du champ de la caméra.

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Cinq jours après les faits et la vague d’indignation qui s’en est suivie, le jeune homme avait reçu la visite à l’hôpital de François Hollande, alors président de la République. Grièvement blessé, il en garde des séquelles irréversibles.



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