«La bataille des idées, c’est moi qui vais la gagner», assure Valérie Pécresse


Invitée du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, la présidente de la région Île-de-France a détaillé son programme et ses ambitions pour la France.

Valérie Pécresse veut croire en la victoire. Invitée du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, la présidente de la région Île-de-France et candidate à l’élection présidentielle a longuement évoqué son programme et ses solutions pour la France. Si elle n’est pas la favorite de la droite dans les enquêtes d’opinion ni dans le cœur des militants, qui voteront début décembre pour désigner leur candidat pour la présidentielle, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy pense quand même qu’elle a toutes ses chances de l’emporter. «La bataille des idées, c’est moi qui vais la gagner», assure-t-elle.

Elle estime par ailleurs que Les Républicains, auxquels elle réadhèrera dans les prochains jours, vont redevenir le parti «de la reconquête et de l’alternance». «J’ai la conviction que c’est le candidat de la droite qui sera au second tour (…). Nous avons les bonnes solutions pour la France», a-t-elle plaidé, ajoutant que le paysage se dégagerait lorsque LR aura un «candidat unique».

«Je veux que le travail paye plus que l’assistance»

La présidente de la région Île-de-France a défendu sa proposition d’augmenter les salaires de 10% en baissant les cotisations sociales. «Je veux que le travail paye plus que l’assistance», a-t-elle martelé, insistant sur les réformes qu’elle enclencherait pour faire les économies qui permettraient de financer cette mesure.

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Par ailleurs, Valérie Pécresse a précisé qu’elle souhaitait que les entreprises puissent négocier, métier par métier, entreprise par entreprise, du temps de travail et de la rémunération de leurs employés. «Faire référence à une durée légale du travail de 35h figée dans le marbre n’a de sens aujourd’hui (…) Il faut libérer les énergies. Ce sera une négociation libre au sein de l’entreprise sur le travail et sur le salaire», défend-elle, ajoutant qu’il faut «donner envie» aux travailleurs de «travailler plus» avec une meilleure rémunération.

Immigration et peines territorialisées

Valérie Pécresse a également fustigé les candidats plaidant pour une «immigration zéro». «Ce n’est absolument pas crédible. Tous ceux qui disent «on va tout arrêter en avril», ce n’est pas possible car il y a une immigration de travail, une immigration étudiante», juge-t-elle, ciblant notamment Éric Zemmour et Marine Le Pen ainsi que certains de ses adversaires à droite, sans les nommer. Pour s’attaquer à ce sujet, la candidate propose un projet de loi constitutionnelle dans lequel il y aurait des «quotas migratoires par pays» qui seraient votés «par le Parlement» tous les ans. «Nous devons diviser par deux le nombre de titres de séjours et mettre un examen de français obligatoire», ajoute-t-elle, précisant qu’aucun visa ne sera accordé aux ressortissants des pays qui n’acceptent pas de reprendre les immigrés clandestins expulsés par la France.

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Par ailleurs, la présidente de la région Île-de-France estime qu’il serait judicieux de territorialiser les peines. Selon elle, cela permettrait de «venir à bout des crimes et délits qui se déroulent souvent au même endroit». D’autres part, elle considère que pour lutter contre les peines qui ne sont pas exécutées, il est important «d’inventer des solutions nouvelles». «Il faut créer des centres fermés pour les majeurs (…). On les incarcère dans ce lieu avec des bracelets électroniques», explique-t-elle.

Macron fait «un chèque tous les jours»

La candidate à l’élection présidentielle a par ailleurs vivement attaqué le chef de l’État. Selon elle, la stratégie d’Emmanuel Macron dans les six prochains mois est de faire «un chèque tous les jours». «Dès qu’il y aura un problème, on pourra en appeler au chef de l’État pour faire un chèque», tacle-t-elle.

Elle accuse d’ailleurs le chef de l’État d’avoir largement participé à l’endettement de la France. «Il a fait s’envoler la dette de la France à 117% de la dette nationale», accuse-t-elle, ajoutant que le gouvernement n’avait «pas forcément bien dépensé» pendant la crise du Covid-19.



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