Inauguration du Salon de l’agriculture – Rémunération et installation au cœur de la visite express d’E. Macron


Malgré la guerre en Ukraine, le président de la République a inauguré le salon de l’agriculture ce 26 février, une visite réduite au strict minimum en raison de la crise. Emmanuel Macron a échangé avec les représentants des organisations agricoles et dressé un bilan des actions menées pendant son quinquennat, évoquant également les chantiers qu’il reste à mener en matière de rémunération et d’installation.

Arrivé vers 7h, le président de la République est resté moins de deux heures au salon de l’agriculture, qui s’ouvre ce 26 février, en raison de la guerre en Ukraine. Emmanuel Macron tenait néanmoins à être présent pour inaugurer le salon des retrouvailles, après deux années de crise sanitaire qui ont remis sur le devant de la scène l’importance de la souveraineté alimentaire. « Vous avez tenu » et « assuré une mission première, essentielle, celle de nourrir notre peuple », a rappelé le chef de l’État aux représentants des organisations agricoles avec qui il a échangé.

Une juste rémunération toujours à défendre

Le président, qui n’est pas encore en campagne, a rappelé l’engagement du gouvernement lors des crises nombreuses qui ont émaillé le quinquennat (Covid, Brexit, influenza aviaire, gel…). S’il reconnait que la rémunération des agriculteurs n’est pas encore à la hauteur, et qu’il faut réinstaurer l’idée que la production agricole a une valeur. « La loi ne fait pas tout », a-t-il rappelé au sujet des lois Égalim 1 et 2, mais la pression de contrôle va continuer « et jusqu’à la dernière minute, nous ne lâcherons rien », a affirmé le chef de l’État. Sans la loi, dans le contexte actuel de flambée des matières premières et des intrants, « la situation serait terrible », ajoute-t-il. Mais le combat de la juste rémunération n’est pas fini d’être mené », rappelle le président pour qui « la réponse à la précarité alimentaire n’est pas la baisse des coûts ».

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Ce combat sur la rémunération est également passé, au cours du quinquennat, par la revalorisation des retraites, la réforme de la Pac ou, au niveau européen, la réciprocité des normes, a détaillé le président qui « continuera à se battre pour les clauses miroirs ». Par ailleurs, « le TO-DE est un instrument adapté, je pense que personne n’a inventé d’instrument plus lisible, il continuera à être utilisé », a-t-il promis.

Vers une troisième révolution agricole

Malgré le manque de rémunération, « le monde agricole mène sa révolution silencieuse et parfois difficile », a également souligné le chef de l’État qui a rappelé les investissements de France Relance et France 2030, le plan protéines, ou encore le Varenne de l’eau achevé il y a quelques semaines. Autant d’avancées qui permettent à l’agriculture d’aujourd’hui de mener une troisième révolution via le numérique, la robotique. La transition agricole, nécessaire, ne se fera pas « par la décroissance agricole qui ne pourrait pas nourrir la population, mais par la compétitivité et l’innovation, c’est ça notre avenir », insiste Emmanuel Macron rappelant, à quelques semaines de l’élection présidentielle, les éléments clés de sa vision pour l’agriculture.

Un « grand texte d’orientation agricole »

S’il a défendu son bilan, le président de la République rappelle que « le juge de paix » de toutes ces actions sera l’installation. « Si on veut réussir la souveraineté, nous devons répondre à ce changement de génération qui va s’accélérer », a expliqué Emmanuel Macron. Il faudrait 20 000 installations par an (contre 15 000 installations par an aujourd’hui). Pour relever ce défi, « il nous faudra bâtir un grand texte d’orientation et d’avenir agricole », renforçant notamment la formation et le portage du foncier.

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Emmanuel Macron, suivi par Jean Castex, avant de couper le ruban pour inaugurer le Salon de l’agriculture 2022. (©TNC)

Regrettant de ne pouvoir passer, comme les autres années, la journée entière au salon, le président de la République a cédé la place à son Premier ministre Jean Castex pour la visite et la déambulation dans les stands.

Le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l’agriculture Julien Denormandie dans l’enclos de la vache égérie, Neige. (©TNC)





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