il y a une «surenchère à droite» sur la baisse du nombre de fonctionnaires


La ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin a dénoncé samedi une «surenchère» à droite, après la proposition de Valérie Pécresse de supprimer «près de 200.000 postes» de fonctionnaires dans la «gestion de l’administration» pour en créer ailleurs durant le prochain quinquennat.

Amélie de Montchalin a renvoyé l’actuelle candidate à l’investiture de LR à la présidentielle à son bilan de ministre du Budget sous la présidence de Nicolas Sarkozy: «la révision générale des politiques publiques (…) qu’elle a menée en tant que ministre du Budget en 2011, cela a abouti 40% de moins de fonctionnaires sur le terrain», a-t-elle taclé. Aujourd’hui, le gouvernement remet «des services publics en proximité», recrute des policiers, des greffiers, des infirmières, en redéployant des postes pris dans les services centraux, a-t-elle argumenté.

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Doublon

«Quand Valérie Pécresse nous parle de doublon il faudrait qu’elle regarde devant sa porte. Elle nous a proposé de faire une agence régionale des travaux d’intérêt général, ça tombe bien il y a une agence nationale», a ironisé la ministre. Valérie Pécresse a affirmé mercredi vouloir «près de 200.000 suppressions de postes dans un certain nombre de fonctions de gestion de l’administration» pour en créer «dans les trois missions cruciales: éduquer, protéger, soigner». Elle avait auparavant évoqué la suppression de «150.000 postes dans ‘l’administration administrante’».

Pour cela, il faudra, selon elle, «revoir complètement toutes les politiques publiques» et «arrêter les doublons» car «État, régions, départements, communes font tout en même temps avec des services qui se concurrencent». Autre prétendant, Éric Ciotti a proposé pour sa part sur Public Sénat de «diminuer de 250.000 le nombre de fonctionnaires».

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Emmanuel Macron avait lui promis en 2017 de supprimer 120.000 postes, 70.000 dans les collectivités territoriales et 50.000 postes dans la fonction publique d’État, un objectif abandonné en juillet 2019. Le budget 2022 confirme une stabilité des effectifs de la fonction publique d’État durant l’ensemble du quinquennat.



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