Hightown sur StarzPlay : que vaut le polar avec Monica Raymund (Chicago Fire) ? – News Séries à la TV


La série “Hightown”, avec Monica Raymund (“Chicago Fire”), James Badge Dale (“24”), et Amaury Nolasco (“Prison Break”) débute aujourd’hui sur StarzPlay. Ce polar sur fond de crise des opioïdes, produit par Jerry Bruckheimer, vaut-il le détour ?

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De quoi ça parle ?

Jackie Quiñones, agent du Service National des Pêches Maritimes qui aime un peu trop faire la fête et se fout des conventions, voit sa vie bousculée lorsqu’elle découvre sur la plage le corps d’une jeune femme dont le meurtre semble lié à l’épidémie d’opioïdes qui sévit à Cape Cod. Elle va alors se mettre en tête de résoudre cette affaire mais va rapidement s’opposer au sergent Ray Abruzzo, un membre rustre mais efficace de l’Unité Antidrogue qui se montre réticent à l’idée de collaborer avec elle. Ce désaccord, et son obsession pour la vérité, vont alors mettre en péril le chemin vers la sobriété de Jackie et faire ressurgir ses vieux démons…

Dès le 17 mai sur Starzplay au rythme d’un épisode par semaine. 4 épisodes vus sur 8.

À quoi ça ressemble ?

 

C’est avec qui ?

Deux ans après son départ de Chicago Fire, dans laquelle elle incarnait Gabriela Dawson, Monica Raymund, également connue pour ses participations à Lie to Me et The Good Wife, revient à la télévision dans un registre très différent – le polar réaliste et sans fard. Elle interprète Jackie Quiñones, un agent fédéral en charge du contrôle des activités de pêche qui se retrouve impliquée dans une affaire de meurtre qui la dépasse, et porte pour la première fois une série sur ses épaules. Face à elle, c’est James Badge Dale, vu dans 24 heures chrono et Rubicon, qui campe Ray Abuzzo, un inspecteur de l’Unité Antidrogue de la police de Provincetown, qui se perd dans l’enquête et ne prend pas Jackie au sérieux.

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Le reste de la distribution de cette série produite par Jerry Bruckheimer (Les Experts, Cold Case) et créée par Rebecca Cutter (Gotham) comprend, entre autres, Amaury Nolasco (Prison Break) dans un rôle à contre-emploi de baron de la drogue et Riley Voelkel en stripteaseuse tiraillée entre flic et gangster, loin du personnage de Freya qu’elle campait dans la série vampirique de la CW The Originals.

Ça vaut le coup d’oeil ?

Dans l’univers des séries policières et autres “crime dramas” portés de plus en plus par des figures de flics pourris, abîmés par la vie, ou opérant tout simplement en dehors des lignes, Hightown et son héroïne, Jackie Quiñones, font office de bulle d’oxygène bienvenue. Dans quasiment tous les autres exemples du genre, en effet, le flic “antihéros” en question est un homme. Alors lui préférer une femme d’une trentaine d’années, lesbienne qui plus est, accro à l’alcool, à la drogue et aux femmes, et qui n’est pas considérée comme une “vraie flic” car son boulot consiste à mettre fin aux pratiques de pêche excessive, apparaît comme un très bonne idée de la part de la créatrice de la série, Rebecca Cutter. D’autant plus que dès le premier épisode, il devient vite évident que Jackie est l’âme et le coeur palpitant de ce polar qui, derrière une enquête policière plutôt classique, puise sa force dans ses personnages et dans la peinture réaliste et alarmante qu’elle dessine d’une Amérique en proie à la crise des opioïdes (50 000 personnes meurent chaque année aux États-Unis depuis 2015 d’une overdose d’opioïdes, tels que le Percocet, le Vicodin, l’oxycodone, ou encore le fentanyl).

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Tout commence lorsque Jackie, qui vient de passer la nuit avec une touriste de plus sur qui son badge d’agent fédéral a fait son effet, et tente de faire passer une méchante gueule de bois, trouve le corps sans vie d’une jeune femme sur la plage. Ray Abruzzo, en charge de l’enquête, fait tout de suite le lien avec Frankie Cuevas, un dealeur influent qu’il a réussi à mettre derrière les barreaux, puisque la victime lui servait d’indic pour faire tomber le réseau de Cuevas. Mais pour le téléspectateur, l’identité du meurtrier n’est de toute façon pas un mystère. Car Hightown n’est pas vraiment un “whodunit” dans le sens propre du terme. Cette affaire de meurtre, et ses nombreuses ramifications, ne sont qu”une manière de s’intéresser aux ravages de la drogue sur la région de Cape Cod et sur la petite ville côtière de Provincetown, qui vit de la pêche et du tourisme, puisqu’elle est l’une des destinations de vacances les plus prisées de la communauté LGBTQ. Et en parallèle à la tentative de “rédemption” de Jackie qui, tout en essayant de se débarrasser de ses addictions, se met en tête de résoudre cette enquête pour prouver aux autres – et se prouver à elle-même – qu’elle est une vraie flic.

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Si Hightown n’a ni le brio, ni l’ambition quasi journalistique d’un The Wire, la série parvient au final à se démarquer des nombreux derniers polars en date grâce à son cadre peu exploré en fiction et à ses personnages solidement écrits, qui doivent également beaucoup à leurs interprètes. Une jolie brochette de comédiens dont se démarquent notamment Riley Voelkel, étonnante en épouse stripteaseuse de Cuevas qui se retrouve dans le collimateur de Ray, Shane Harper, et Mike Pniewski dans le rôle de Ed, le collègue et père de substitution de Jackie. Mais c’est évidemment Monica Raymund, tout simplement exceptionnelle, autant dans les up que les down de Jackie, qui fait qu’Hightown mérite vraiment qu’on s’y intéresse. On croit à cette héroïne cynique et excessive dès sa première apparition à l’écran et, malgré le rythme parfois un peu trop lent de l’ensemble, on a envie de la suivre jusqu’au bout de cette nouvelle obsession pour la vérité, qui pourrait bien n’être qu’une manifestation de plus de son côté addict.



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