Hidalgo éructe contre le «guignol» Zemmour, un «danger» pour la France


Invitée du «Grand Jury» RTL-Le Figaro-LCI, la maire PS de Paris a promis de maintenir sa candidature jusqu’au bout et d’être présente au premier tour du scrutin en 2022.

Plus on l’encourage à se retirer, plus elle promet d’aller au bout. Malgré un début de campagne extrêmement compliqué – qui la place entre 4% et 6% des intentions de vote dans le meilleur des cas -, la candidate PS à la présidentielle s’est engagée à être présente au premier tour du scrutin en 2022. «Oui, il y aura un bulletin Anne Hidalgo dans l’urne le 10 avril», a indiqué la maire de Paris, lors du «Grand Jury» RTL-Le Figaro-LCI dimanche. «Je vais gagner», a-t-elle même ajouté en toute fin d’émission, comme pour s’en convaincre. Estimant que «personne d’autre ne porte» le «courant et social-démocrate» qu’elle incarne, l’édile de la capitale a par ailleurs exclu de se ranger derrière qui que ce soit. Y compris l’écologiste Yannick Jadot, qui la distance pourtant nettement dans les enquêtes d’opinion. Après avoir longtemps cru bon de chasser sur les terres des Verts, la socialiste a d’ailleurs décidé d’entreprendre un recentrage sur les thèmes plus classiques de la gauche traditionnelle ces derniers jours. Avec toute la part de chorégraphie que cela suppose.

«Réveillez-vous !», s’est-elle ainsi laissée emporter, au moment d’évoquer la percée d’Éric Zemmour dans les sondages. «Cette candidature de guignol… C’est un guignol ! […] Et on est là à s’arrêter tous de vivre, de respirer ?», a-t-elle ensuite éructé, évoquant un «danger» pour la France. «Y a pas une manif de… Au moins… 10.000… ou 200.000 personnes dans les rues de nos villes ? […] Moi je ne débats pas avec un négationniste, je ne débats pas avec un raciste, et je ne débats pas avec cette personne-là», a-t-elle enfin asséné.

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Au-delà du polémiste, Anne Hidalgo a également réservé ses flèches au président de la République. Dont elle a détourné le récent slogan de ses soutiens pour le retourner contre lui. «“Cinq ans de plus” d’Emmanuel Macron, c’est la déstabilisation assurée. Ça veut dire à nouveau du conflit social. Ça veut dire à nouveau cinq ans de “gilets jaunes” ou d’une autre forme de contestation sociale», a-t-elle martelé. Parmi ses accusations privilégiées figure celle de «taper sur les plus faibles», et «d’être très très dur avec les classes moyennes et les catégories populaires». Tout en étant «extrêmement ouvert et insistant» avec les favorisés, «parce qu’il a cru à cette théorie du ruissellement à laquelle personne ne croit parce qu’elle n’existe pas».

Refuser les questions simples et multiplier les réponses simplistes

Une fois passée cette revue de casting, dont elle a profité pour s’attaquer longuement à chacun de ses adversaires potentiels en vue de la présidentielle, Anne Hidalgo a ensuite été interrogée sur le fond de son projet. Répétant à plusieurs reprises qu’elle n’avait pas encore établi son programme, et qu’elle revendiquait de prendre le temps de travailler sérieusement ses dossiers avant de se prononcer, la candidate a refusé de se livrer à la moindre proposition concrète.

Qu’il s’agisse de la police de proximité ou du nombre de fonctionnaires, la socialiste s’est dite favorable à ce que davantage de moyens humains soient déployés… Sans jamais évoquer le moindre chiffre. Pas plus qu’elle n’a été capable de donner une position claire sur la question du cannabis, ni de chiffrer les besoins d’immigration économique qu’elle juge pourtant acceptable voire nécessaire. Au lieu de cela, la maire de Paris a préféré s’en prendre aux journalistes face à elle. «Vos questions sont assez débiles», a-t-elle tancé. Preuve qu’on peut tout à la fois refuser les questions simples et multiplier les réponses simplistes.

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