Hamilton-Verstappen, une bagarre de dingue et un suspense total pour le titre


En s’imposant en Arabie Saoudite, Lewis Hamilton est revenu à égalité parfaite en tête du Championnat du monde avec Max Verstappen. Dénouement d’une folle saison dimanche prochain.

L’Arabie Saoudite pouvait difficilement rêver mieux comme premier grand prix de son histoire en Formule 1. Pendant plus de deux heures, le spectacle offert par les duettistes en lutte pour le titre de champion du monde – Max Verstappen et Lewis Hamilton – a été tour à tour passionnant, impressionnant, fascinant et… Incompréhensible. Ce qui l’est en revanche, c’est cette vérité arithmétique : à Abu Dhabi dans une semaine, les deux pilotes débuteront à égalité parfaite, avec 369,5 points chacun. Autrement dit, celui qui passera la ligne avant l’autre sera sacré champion du monde. Soit une historique huitième couronne pour le Britannique, record de Michael Schumacher effacé. Soit une première pour le Néerlandais, à 24 ans. Et le final s’annonce bouillant si l’on se fie au duel que les deux hommes – et leurs ego – se sont livrés sur le circuit de Jeddah…

Pourtant, le premier départ de l’histoire en Arabie Saoudite ne laissait en rien présager d’une suite aussi rocambolesque et folle. S’élançant en pole position, Lewis Hamilton conservait sereinement son avantage devant son docile lieutenant Valtteri Bottas, qui lui-même devançait un Max Verstappen étonnamment sage. La course aurait alors pu sombrer dans une certaine léthargie, mais Mick Schumacher, en fracassant sa monoplace contre un mur de sécurité au 10e tour, la sortait de la torpeur qui la menaçait. Les Mercedes en profitaient pour changer de pneumatiques, ce que ne faisait pas Verstappen. Une bonne idée puisqu’un drapeau rouge finissait par survenir, lui offrant l’opportunité de passer de nouvelles gommes sans perdre de temps. Sauf qu’au deuxième départ, la Red Bull, en tête, ratait son envol et ne conservait les commandes qu’au prix d’une manœuvre plus que limite. Derrière, le carnage était total avec trois voitures en moins et… un nouveau drapeau rouge.

Lire aussi article :  Bitcoin Core 0.20.0 - Bitcoin.fr

Et un, et deux, et trois départs

Débutaient alors d’intenses tractations dans le paddock pour décider d’une sanction éventuelle contre Verstappen. Finalement, celle-ci consistait pour le Batave à s’élancer derrière Hamilton, 2e, et le Français Esteban Ocon, improbable leader. Une sanction qu’il acceptait avec fureur. Si bien que ce troisième départ donnait lieu à une manœuvre d’anthologie du pilote Red Bull qui, au prix d’un freinage exceptionnel au premier virage, se jouait à la fois d’un Hamilton ne sachant plus où se mettre et d’un Ocon préférant tirer tout droit pour ne pas interférer dans un duel au sommet qui ne le regardait pas. Fin de l’histoire et succès de Verstappen ? Loin de là…

Je ne comprends pas pourquoi il a d’un seul coup tapé dans ses freins.

Lewis Hamilton

À 13 tours de la fin, Hamilton, revenu à portée de DRS, passait à l’attaque et poussait son rival à la faute en court-circuitant un virage pour conserver son leadership. Dans la foulée, conscient de son erreur (ou conseillé par son stand ?), le Néerlandais freinait fortement pour laisser sa place et s’éviter ainsi une pénalité. Une manœuvre qui, incroyablement, se terminait par un accrochage, la Mercedes percutant l’arrière de la Red Bull. «J’ai ralenti, je voulais le laisser passer mais il ne voulait pas me dépasser et nous avons fini par nous toucher, analysait après-coup Verstappen. Je ne comprends pas vraiment pourquoi cela s’est fini comme ça.» Ce à quoi lui répondait Hamilton par une autre incompréhension : «Je ne comprends pas pourquoi il a d’un seul coup tapé dans ses freins.»

Lire aussi article :  Mesures anti-covid : discours du Premier ministre

Difficile, pour l’instant, d’établir les responsabilités. Toujours est-il que cet incident débouchait sur une fin de course surréaliste, Verstappen abandonnant sa place, la récupérant pour la laisser de nouveau à un Hamilton qui poursuit sa remontada au Championnat avec un troisième succès consécutif, le 103e de sa carrière. Il lui en faudra probablement un 104e dans une semaine à Abu Dhabi pour être champion du monde. Mais un certain Néerlandais ne l’entend pas de cette oreille…



Source link