Gamekyo : [TEST] Wanted : Dead


Testé sur Xbox Series X, avec une large avance sur la sortie qui m’aura permis de prendre mon temps pour répondre aux besoins commerciaux de la St Valentin : resto et cadeau 18+.

Je ne prétendrais pas avoir l’omniscience d’un dieu, mais tout de même, un regard certain sur l’actualité de Wanted : Dead m’a vite permis de comprendre qu’il existe une catégorie de personnes qui croient encore au successeur de Ninja Gaiden. Je ne dis pas qu’il n’arrivera jamais, mais je constate qu’il va falloir à un moment remiser ses espoirs dans un trou tant le messie a davantage de chance de naître d’une production sortie du cerveau d’un indé ambitieux. Car en allant voir la source première, la joie n’est pas au beau fixe. Que donnerait un Ninja Gaiden avec de nouveau Itagaki aux commandes et une partie de son ancienne équipe ? Devil’s Third. Voilà. Mais que donnerait Ninja Gaiden avec cette même équipe mais sans la pression par-dessus l’épaule de l’homme aux lunettes noires ? Wanted : Dead. Et voilà quoi…

De Devil’s Third, beaucoup ne retiendront que les fous-rires devant cette exclusivité Wii U, mémorable dans le mauvais sens du terme, et Wanted Dead ne marquera pas non plus l’histoire malgré de bien meilleures intentions (au départ). Volontairement nanardesque et porté par un scénario qui aurait pu être encore plus intéressant avec quelques billets supplémentaires, le titre ne doit le salut de sa narration et sa progression par des délires inattendues à la Suda51, en tout cas davantage que par son casting qui se résume par une nana façon « les japonais font une héroïne américaine », et des persos secondaires qui eux par contre auraient pu être pondu par n’importe quelle petite team de AA occidental, les vannes ratées de gros beauf avec.

Mais à coté de cela, il y a comme dit à l’instant cette envie de faire dans le WTF donnant finalement comme promis un petit coté période PS360, plus exactement du Killer is Dead ou Lollipop Chainsaw. A coté des combats et on va y revenir, c’est la foire au décomplexé, de ces sous-titres expressément old-school & pixelisés à des mini-jeux à la con comme des machines à pince, du tir sur cibles, un véritable shoot en arcade 2D et des séquences rythmiques en bouffant des ramens, en y ajoutant de rares mais notables morceaux. Oui, si l’OST est majoritairement passable, personnellement, il suffit de me mettre du Maniac et du 99 Luftballons pour parvenir à placer ce jeu dans un tout petit coin de ma mémoire plutôt que dans les limbes de l’oubli, et nombreux sont tombés dedans j’en suis certain.

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Encore un plaisir coupable ? Alors pas du tout. Wanted Dead est potentiellement rigolo sur ses à-cotés mais navrant dans ses principaux piliers. C’est un pur jeu d’action et ça se voulait l’héritier de Ninja Gaiden mais rien n’arrive à dépasser l’ongle du pied de la licence de Koei Tecmo. Pas même celui du troisième épisode. En gameplay, le résumé est simple : corps-à-corps (deux types de combo seulement, une unique arme), des armes à feu mais dont on ne profite que rarement vu la taille des chargeurs et le peu de munitions, quelques grenades, un système de parade, une limite break pour placer des exécutions, fin. C’est PAUVRE, autant que le « bestiaire », et si les choses s’améliorent en avançant grâce aux arbres de compétences, c’est proche de l’ultra classique et on se demande comment on a pu nous offrir si peu en 2023 pour 60 balles.

La progression s’en trouve lassante et ce n’est pas le level-design qui sauvera la mise par un bête enchaînement de couloirs sans la moindre once de génie. De ce coté on n’est plus dans les années PS360 mais dans un jeu d’action PS1. Vraiment. Lassant mais également frustrant devant d’énormes pics de difficulté même en mode normal, car même si on finit par s’habituer au gameplay et que l’arbre de compétences nous sauve un peu avec des fenêtres de parade plus grandes et des soins plus généreux (des roulades aussi !), il arrive qu’on bute bêtement devant une vague très retorse avec en punition le retour à un checkpoint bien éloigné (c’est encore pire dans le dernier chapitre). Les boss sont du même style, avec en plus une envie de nous pousser vers le Souls jusqu’à ce qu’on comprenne que bourriner puis s’éloigner en boucle offre autant de bons résultats, si ce n’est mieux. On atteint ainsi les crédits de fin en 6h (sans les nombreuses morts, donc misez 8h) avec rien à débloquer hormis d’autres niveaux de difficulté. Le NG+ n’a du coup aucun intérêt et c’est fort dommage car il y avait matière à rentabiliser un peu l’achat en ouvrant un deuxième arbre de compétences, surtout quand on termine le jeu avec une tonne de points dédiés… alors qu’on a déjà tout validé.

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Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes le 7 février et aucun patch Day One n’a encore été publié. J’ignore si ça arrivera et il vaut mieux car actuellement, l’expérience est encore plus terrible que ce qu’elle ne devrait être. Pas besoin de revenir sur la partie graphique, c’est de toute façon digne du remaster d’un jeu vieux de deux générations, car le vrai problème, c’est ce foutu frame-rate ! Wanted Dead est incapable de maintenir son 60FPS et arrive parfois à s’écrouler juste en frôlant un mur, ce qui est déjà navrant, mais là où les choses tournent au foutage de gueule, c’est dans les mini-jeux. Essayez de faire un jeu de rythme avec un quota de FPS en mode yo-yo, vous allez voir, c’est « l’éclate ».



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