François-Xavier Bellamy répond à la commissaire européenne qui juge le terme pas «assez inclusif»


Le député européen LR a pris la parole devant le Parlement européen pour dénoncer «la haine des racines qui ont fait l’Europe».

C’est une réplique en bonne et due forme. À quelques jours des fêtes de fin d’année, un débat sémantique s’est invité dans les institutions européennes. Dans un guide sur la communication inclusive, la commissaire maltaise à l’Égalité Helena Dalli recommande de ne pas nommer Noël la date du 25 décembre. Selon ce document, faire référence à une fête chrétienne, c’est «supposer que tout le monde est chrétien».

Mercredi, à la tribune du Parlement européen, le député européen LR François-Xavier Bellamy est monté au créneau pour défendre la position du PPE, le groupe de la droite européenne. «Incroyable mais vrai : le jour est arrivé. Il faut maintenant tenter de sauver Noël que la Commission européenne semblait avoir prévu de condamner. La commissaire Dalli considère que le terme n’est pas assez inclusif… Folie d’atteindre la haine des racines qui ont fait l’Europe», martèle à la tribune le philosophe.

«Le début de notre ère», dit Bellamy

Dans son guide, la commissaire maltaise expliquait qu’il n’était plus adapté de dire «la période de Noël peut être stressante», mais d’affirmer que «la période des vacances peut être stressante». L’élu européen de droite se saisit de ce conseil pour pointer du doigt le fait que «Noël n’est pas que le prétexte des fêtes de fin d’année». «C’est le jour où est né le monde dont nous héritons. Le début de notre ère. La référence à partir de laquelle nous comptons nos années», lance François-Xavier Bellamy.

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Pour lui, ce texte est tout simplement une «folie». «Parce que nier ce qui nous relie, c’est détruire toute possibilité d’appartenir à une culture commune, tout espoir d’assimilation et ouvrir – ainsi – la voie à l’éclatement de nos sociétés, aux revendications communautaristes qui préparent les affrontements à venir», pointe le député qui se fait le chantre d’une droite conservatrice.

De quoi faire, pendant son discours, une comparaison entre ces recommandations anti-Noël et la campagne européenne pro-hijab du conseil de l’Europe «dans la joie». L’élu s’en prend par la suite à la commissaire Dalli : «Vous avez tout fait pour nier l’Europe et vous aviez la mission de la servir, mais c’est en vain de croire que vous pouvez détruire cela.» Avant d’expliquer, dans une envolée oratoire, que Noël «une fois encore, nous sauvera.»

Contactée par Le Figaro, la commissaire avait répondu à la polémique il y a plusieurs jours : «En aucun cas, nos recommandations étaient contraignantes ou imposaient une quelconque manière de penser, d’agir ou encore de parler des citoyens européens».


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