face à l’embouteillage des prises de rendez-vous, le gouvernement promet une accélération


La propagation de l’épidémie et les annonces d’Olivier Véran ont poussé les Français à prendre massivement rendez-vous pour faire leur piqûre de rappel.

«À compter du 15 janvier, le passe sanitaire (…) des Français âgés de 18 à 64 ans ne sera plus actif si le rappel n’a pas été fait». En une petite phrase, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a déclenché une ruée sur les créneaux de vaccination disponibles pour obtenir une 3ème dose de vaccin. Jeudi 23 novembre, jour de l’annonce, le site Doctolib a ainsi enregistré 1,2 million de nouveaux rendez-vous. Résultat : dans certaines régions plus aucun praticien de disponible et des délais d’attente qui peuvent s’étendre jusqu’à mars, soit un mois et demi après la désactivation du passe sanitaire.

Toutefois la situation devrait rapidement évoluer, promet le gouvernement. «L’activité des centres de vaccination va être amplifiée», rassure-t-on du côté du ministère de la Santé. «L’effet embouteillage est normal» car «18 millions de Français ont, du jour au lendemain, été appelés à recevoir un rappel de vaccin», ajoute-t-on. Toutes les injections nécessaires pourront avoir lieu d’ici «sept à huit semaines», souligne Olivier Véran.

50 centres ont d’ores et déjà été rouverts sur les quinze derniers jours. Une première étape qui a déjà permis d’augmenter les rendez-vous disponibles mais qui reste insuffisante par rapport aux besoins engendrés par l’élargissement de la dose de rappel. «Il y a plus de 1000 centres aujourd’hui ouverts nous allons en rouvrir 300», a promis le 25 novembre, Olivier Véran sur le plateau de TF1. Cependant ces décisions ne sont pas prises au niveau national mais par les agences régionales de santé (ARS), qui doivent adapter l’offre de rendez-vous à la demande pour chaque territoire. Par exemple, c’est à l’antenne d’Ile-de-France que revient la possibilité, ou non, de rouvrir le vaccinodrome du Stade de France.

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Accélération de la campagne de vaccination

En outre, «l’accélération se fait aussi en ville», souligne-t-on au ministère. Médecins, infirmiers et encore pharmaciens représentent une part croissante des doses injectées. Certaines pharmacies procèdent à la dose de rappel sans rendez – vous sur simple présentation dans l’officine. « Nous avons été sollicités par le ministre», confirme Dr Philippe Besset, Président de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF). Il promet que la profession «prendra sa part» de l’effort et que des créneaux vont continuer de se créer, mais il souligne que les officines sont déjà largement sollicitées. «En plus de la délivrance de médicaments, nous avons pratiqué deux millions de tests Covid la semaine dernière et trois millions de doses contre la grippe en novembre». La marge de manœuvre est donc limitée même si la campagne vaccinale contre la grippe saisonnière touche à sa fin. Il demande donc «à ouvrir et à maintenir ouvert les centres de vaccinations» pour renforcer l’offre.

Pour inciter les 15.000 pharmaciens procédant à des injections à «rester ouverts le plus possible les week-ends» selon les mots d’Olivier Véran, une majoration de cinq euros par piqûre réalisée en fin de semaine leur sera accordée. La même mesure sera appliquée pour les infirmiers qui vaccinent à domicile (y compris en semaine), ceci afin de faciliter la protection des plus de 65 ans et de «remercier les infirmières de leur très grande mobilisation».

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Toute cette mobilisation a déjà permis une accélération notable du nombre de doses délivrées quotidiennement. Dans son compte rendu du Conseil des ministres du 1er décembre, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal annonce que «450.000 personnes ont reçu une dose hier», et que «ce chiffre va encore augmenter». De quoi permettre à un maximum de Français d’être protégé pour les fêtes de fin d’année. Une nouvelle étude de la Drees rappelle que pour les plus de 60 ans «la protection est quatre fois plus forte» avec un rappel qu’avec une dose de plus de six mois. Un moyen efficace aussi de limiter l’ampleur de la cinquième vague. Selon l’Institut Pasteur, le vaccin peut permettre de «diminuer de moitié» le pic de la cinquième vague.



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