Engraissement des bovins – Pois, féverole ou tourteau pour la ration des JB ?


Soja, pois ou féveroles permettent d’atteindre les mêmes performances à l’engraissement des jeunes bovins, mais si le toastage permet d’améliorer la valeur alimentaire des graines, il peine à trouver un intérêt économique.

A la ferme des Etalières, l’intégration de graines de pois et féverole (toastés ou non) a été testée pour la ration des JB à l’engraissement. L’objectif, améliorer l’autonomie protéique de l’exploitation.

Pois, soja féverole, toastage… Toutes les modalités présentent des performances similaires pourvu que la ration soit équilibrée.

Chaque ration était composée d’environ 7 kg de MS d’ensilage de maïs, de 150 g d’ensilage de paille, et d’environ un tiers de concentré réparti entre blé et correcteur azoté. « Pour les deux séries de chaque essai, l’ingestion a été identique. La croissance des JB a été identique entre le lots témoin, pois cru et pois toasté » explique Anne-Laure Merle, ingénieure de projet de recherches animales à la ferme expérimentale des Etablières. Tous affichent un GMQ autour de 1 400 g/j.

Parmi toutes les modalités, l’utilisation de féverole toastée se démarque, car elle n’a pas dû être équilibrée avec l’incorporation de tourteau de soja. Mais avec un rapport PDI/UF involontairement plus faible, cette ration présente également des résultats de croissance sensiblement moins intéressants.

Performances de croissance (© FarmXP)

Chaque lot de JB a réussi à atteindre un poids de carcasse moyen de 445 kg. Quels que soient les critères étudiés, les résultats carcasses étaient similaires. 

Le toastage permet cependant d’augmenter les PDI présents dans les aliments. D’un point de vue économique, l’augmentation des PDI ne compense pas le surcoût économique induit, qui est d’environ 50 €/t. Le toastage permet une légère augmentation de la valeur azotée de graines. Il est donc utile de connaître la valeur réelle des graines pour pouvoir équilibrer les rations après toastage.

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En bref, les performances de croissances sont conformes aux attentes pour les trois rations testées, mais l’incorporation de protéagineux produits sur l’exploitation permet d’améliorer l’autonomie protéique de l’élevage.



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