Drôles ou bizarres, 6 routines d’artistes à suivre


1. Le matin : manger une andouillette comme Monet

Une andouillette arrosée d’un verre de vin blanc sec : c’est avec ce repas copieux que le père de l’impressionnisme démarre sa journée. Homme de la lumière, Claude Monet s’est levé avec le Soleil, vers 6 h du matin. Ensuite, le peintre s’enferme dans son atelier, d’où il ne sort que pour déjeuner (11 h 30) et dîner (19 h). Servis dans sa salle à manger jaune, les repas sont des moments sacrés pour ce fin gourmet : fromages, glace à la banane, huile d’olive, foie gras et pudding pour Noël… À la table de Monet, on sait faire bonne chère ! Petit conseil : pour être sûr de bien manger, le peintre impressionniste – qui ne mettait pas un pied dans sa jolie cuisine à faïence bleue – gardait toujours un œil sur le menu qu’on concoctait.

Claude Monet dans son atelier à Giverny dans les années 1910

Claude Monet dans son atelier à Giverny dans les années 1910

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© SZ Photo / Knorr + Hirth / Bridgeman Images

2. Au quotidien : de la rigueur selon Miró

Vous cherchez un modèle de bonne hygiène de vie ? Observez les habitudes de Joan Miró et sa discipline de fer : du sport, d’abord, chaque jour – qu’il s’agisse de boxe, de gymnastique suédoise, de course à pied, de yoga, de natation… Tout est bon pour fuir la dépression et stimuler la créativité du peintre catalan. Entre deux saines activités – comme la lecture ou la musique –, une nourriture légère, riche en légumes et peu de café, l’artiste travaille d’arrache-pied à l’abri de son atelier. Miró sort peu et les mondanités, dit-il, lui « sortent par les yeux » !

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Joan Miró à Venise en 1952

Joan Miró à Venise en 1952

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© Archivio Cameraphoto Epoche / AKG Images

3. À toute heure : s’autoriser la contemplation comme Balthus

Dans son chalet suisse, où il vit entouré de sa femme Setsuko et de ses chats, il commence toujours ses séances de peinture avec le même rituel : Balthus prie et médite devant sa toile en fumant cigarette sur cigarette. Cet état contemplatif peut s’étaler des heures durant sans qu’il ne touche un pinceau : « Je ne manquerais pour rien au monde les moments exquis de contemplation devant un tableau, une cigarette aux lèvres ». Outre ses volutes, Balthus ne ratait jamais l’heure du thé à l’anglaise, qu’il sirotait avec sa femme. Vous prendrez un nuage de lait ?

Le peintre Balthus dans son atelier du Chateau de Chassy

Le peintre Balthus dans son atelier du Chateau de Chassy

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© Loomis Dean/The LIFE Picture Collection via Getty Images

4. Jouer pour stimuler votre créativité : la méthode Gerhard Richter

Chaque jour, après s’être levé à l’aube, le peintre allemand se rend dans son atelier. Mais il n’y travaille pas toujours… Que fait-il ? Il joue avec ses maquettes d’architecture, dessine des plans, agence des éléments entre eux… La scène peut se répéter durant des semaines, pendant lesquelles la toile reste vide : « C’est dangereux d’attendre qu’une idée vienne, explique Richter. Il faut la trouver soi-même ».

Portrait de Gerhard Richter en 1999

Portrait de Gerhard Richter en 1999

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© Jacqueline Salmon/Artedia/Leemage

5. La nuit : compter les moutons, crayon à la main, comme Louise Bourgeois

En 1993, au journaliste Douglas Maxwell, qui l’interroge sur ses obsessions, Louise Bourgeois confesse qu’elle souffre d’insomnie : « C’est une chose que je n’ai jamais pu comprendre, mais je l’accepte ». Pour tuer le temps, la plasticienne américaine d’origine française avait inventé un stratagème : le dos relevé par des oreillers, dans son lit, Louise Bourgeois noircissait un « journal de dessins » en écoutant de la musique. Excellent moyen d’évacuer ses tensions ! Louise Bourgeois a empilé ainsi des années durant les croquis : « […] Mes journaux intimes comptent 110 pages […]. J’appelle ces journaux de tendres compulsions ».

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Louise Bourgeois à New York en 1989

Louise Bourgeois à New York en 1989

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© Chris Felver / © Bridgeman Images

6. Le dimanche ? Pas de répit, dit Matisse !

En 1943, Henri Matisse, qui habite dans le sud de la France, se penche sur sa déjà longue carrière (il meurt onze ans plus tard) : « Pendant plus de cinquante ans, je n’ai jamais cessé de travailler. De 9 h à midi, d’abord assis. Après ça, je déjeune. Ensuite, je fais une petite sieste, puis je reprends mes pinceaux de 14 h jusqu’au soir. Vous n’allez pas me croire : le dimanche, je raconte toutes sortes d’histoires à mes modèles… Je leur promets que c’est la dernière fois que je les supplie de venir poser ce jour-là […], les pauvres ! Elles ne comprennent pas… Mais je ne peux pas sacrifier mes dimanches parce qu’elles ont des amoureux ! ».

Henri Matisse dans son atelier à Nice en 1929

Henri Matisse dans son atelier à Nice en 1929

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© Ewing Galloway/UIG/Leemage © Succession H. Matisse 2020

« Tics et tocs des grands génies » par Mason Currey • éd. Autrement. • 288 pages • 16,90 €

D’Einstein à Andy Warhol, ce dictionnaire d’un journaliste américain recense les habitudes d’artistes et savants célèbres… sans omettre les plus farfelues !



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