Décès de Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme


Récemment, il avait été l’avocat de deux camarades de Clément Méric, étudiant antifasciste tué dans une rixe avec des skinheads à Paris en 2013.

L’avocat Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), est décédé samedi à 69 ans, a annoncé l’association, qui déplore la disparition d’un «militant infatigable de la défense des droits de l’Homme».

Secrétaire général de la LDH entre 1984 et 1995, Michel Tubiana a succédé à Henri Leclerc à la présidence de l’association entre 2000 et 2005, avant de devenir président d’honneur.

Il était par ailleurs président d’honneur d’EuroMed Droits et ancien vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), a précisé l’association dans un communiqué.

«Un des maillons essentiels de la LDH»

«Avocat, militant infatigable de la défense des droits de l’Homme en France et dans le monde, il était un des maillons essentiels de la LDH, un phare, toujours disponible et toujours clairvoyant», écrit la LDH, qui adresse ses «plus sincères condoléances à ses enfants», «proches et amis».

En robe noire, Michel Tubiana a notamment plaidé en tant que partie civile au procès de Maurice Papon en 1998, ou encore défendu le cofondateur du groupe armé d’extrême gauche Action directe Jean-Marc Rouillan.

Il a été l’un des «artisans de la paix», membres de la société civile et chevilles ouvrières de l’opération de «désarmement» de l’organisation séparatiste basque ETA, et il a appartenu au collectif «Bake Bidea», qui milite pour les droits des prisonniers basques.

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Plus récemment, il a été l’avocat de deux camarades de Clément Méric, étudiant antifasciste tué dans une rixe avec des skinheads à Paris en 2013.

«On est effondrés, on perd un grand homme qui, par son intelligence, son acuité intellectuelle et sa vivacité d’esprit, était véritablement une référence pour la Ligue», a réagi auprès de l’AFP Malik Salemkour, actuel président de la LDH.

«Il était encore très investi», «en alerte en permanence sur l’actualité et il nous aiguillonnait en permanence pour qu’on soit rigoureux, fermes, au regard du droit et des valeurs fondamentales», a-t-il ajouté.

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