De sa fabrication à son injection, le parcours du vaccin contre la Covid-19


Des petits flacons en verre avec des capuchons colorés. Un des précieux alliés pour endiguer l’épidémie de Covid-19 se trouve dans ces contenants transparents, hautement contrôlés et sécurisés. Il s’agit du vaccin, élaboré grâce au déploiement de moyens financiers et scientifiques sans précédent. Retour sur l’incroyable parcours du meilleur espoir pour un retour à la vie normale. 

Toutes les informations sur le vaccin contre la Covid-19

Course au vaccin

Essais cliniques

Dans la course au vaccin contre la Covid-19, il y a plus de cinquante candidats en lice à l’international pour une multitude de technologies. Or, à chaque technique son mode et son délai de fabrication, et donc d’autorisation de mise sur le marché. Les essais cliniques se déroulent en plusieurs étapes, dont la dernière consiste à tester leur efficacité à grande échelle sur l’homme. Dès novembre, deux vaccins ont passé ce troisième stade crucial en obtenant des taux d’efficacité supérieurs à 90% : Pfizer/BioNTech, Moderna.

En Europe, ces deux vaccins, basés sur la technologie de l’ARN messager, sont désormais autorisés : Pfizer-BioNTech et Moderna.

Au vu de l’urgence sanitaire, les essais cliniques se poursuivent à travers le monde. En France, ils sont menés par Sanofi et l’Institut Pasteur.
 

Toutes les informations sur les étapes des essais cliniques

Comment fonctionne un vaccin à ARN (Acide ribonucléiques) ?

Le principe des vaccins à acides nucléiques est un peu différent du principe plus “classique” de la vaccination, même si l’idée de base est bien également de confronter le système immunitaire à un “leurre” pour le pousser à développer des anticorps contre le virus.

Les “vaccins à ARN messager”, comme ceux de Pfizer-BioNTech et Moderna, consistent à injecter dans l’organisme non pas le virus mais des molécules d’”ARN messager”, fabriquées en laboratoire. Cet ARN, encapsulé dans des particules de lipides, sans adjuvant chimique, ordonne aux cellules au niveau du site d’injection (principalement les cellules musculaires et les cellules du système immunitaire) de fabriquer une protéine spécifique du virus responsable de la Covid, ce qui activera une réponse immunitaire. Il est ensuite rapidement éliminé. L’ARN messager ne pénètre jamais dans le noyau de la cellule. Il n’a aucune action sur le génome, autrement dit, il ne modifie pas l’ADN.

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Lien vers l'infographie sur le fonctionnement d'un vaccin à ARN

Quelles sont les procédures préalables à l’arrivée des vaccins ?

La décision d’autoriser ou non un vaccin ne relève pas du Gouvernement mais appartient aux autorités scientifiques indépendantes qui sont en charge de l’évaluation des produits de santé.

Le 21 décembre 2020, l’Agence européenne des médicaments s’est prononcée sur l’autorisation de mise sur le marché du vaccin Pfizer-BioNtech et le 6 janvier 2021 sur le vaccin Moderna.

Cette autorisation européenne obtenue, c’est une autorité sanitaire française, la Haute autorité de santé, qui se prononce. Ces étapes constituent des garanties indispensables avant de commencer à vacciner.

Acheminement des vaccins

La particularité du vaccin Pfizer-BioNtech réside dans son circuit logistique. Après sa fabrication en laboratoire, il est acheminé vers un dépositaire pharmaceutique et stocké dans des “supers congélateurs” descendant à – 80°C.

Les flacons sont ensuite décongelés puis placés dans un contenant isotherme, avant d’être transportés par camion frigorifique jusqu’aux points de vaccination.

Transport et conservation se font avec un contrôle permanent de la température qui doit être comprise entre 2 et 8° jusqu’à utilisation du vaccin, c’est-à-dire dans les cinq jours après sa sortie du “super congélateur”.

Quelques jours avant livraison du vaccin, les matériels spécifiques nécessaires (seringues, aiguilles) sont fournis aux établissements. À noter également que pour vacciner un résident d’Ehpad, le recueil de son consentement et une consultation pré-vaccinale sont requis.

Le vaccin Moderna, lui, se conserve à -20°, soit la température d’un congélateur standard.

Infographie sur les différences entre les deux vaccins autorisés en Europe

Protéger les plus vulnérables

La réussite de la campagne de vaccination repose sur une multitude de facteurs : l’efficacité du vaccin, le nombre de personnes vaccinées, qui l’on vaccine, la durée d’immunité du vaccin et le maintien ou non des mesures de distanciation et des gestes barrières.

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Pour ce faire, le Gouvernement a cadencé la vaccination des populations en plusieurs phases en suivant les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS).

Depuis le 27 décembre 2020 :

  • les résidents d’établissements accueillant des personnes âgées et résidents en services de longs séjours (EHPAD, USLD, foyers-logements, résidences autonomie) ;
  • les personnes en situation de handicap vulnérables qui sont hébergées en maisons d’accueil spécialisées et en foyers d’accueil médicalisés.

Dans le cadre de la première phase de vaccination qui est en cours, les autorités sanitaires ont décidé d’élargir la cible de la vaccination.

Celle-ci a donc été étendue à l’ensemble des professionnels de santé de ville et d’hôpital âgés de 50 ans et plus ou avec des comorbidités. La vaccination a également été étendue aux pompiers et aux aides à domiciles, âgés de 50 ans et plus ou atteints de comorbidités.

Depuis le 18 janvier 2021 :

  • les personnes âgées de 75 ans et plus qui ne sont pas en établissement mais qui sont à domicile, soit plus de 5 millions de Français ;
  • les personnes vulnérables à très haut risque, telles que définies par le conseil d’orientation de la stratégie vaccinale.

Dans les phases suivantes seront vaccinées les personnes âgées de 65 à 74 ans, soit 14 millions de Français puis les autres tranches de la population, susceptibles d’être infectées et non ciblées antérieurement.

Maintenir les gestes barrières

La vaccination contre la Covid-19 suscite des interrogations. Comme tout vaccin, ceux contre la Covid-19 peuvent provoquer des effets secondaires minimes (fièvre, douleur au point d’injection, céphalées) qui disparaissent au bout de quelques jours. Les effets graves (allergies, paralysie faciale) demeurent, quant à eux, rares. Le bénéfice (immunité) / risque (effets secondaires) est, par conséquent, très favorable. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) surveille de près les éventuels effets indésirables.

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Selon la Haute autorité de santé (HAS), la durée de protection apportée par le vaccin n’est pas établie à ce jour.

Si la vaccination protège la personne ayant reçu les deux injections de développer une forme grave du virus, jusqu’à preuve du contraire, ce même individu peut demeurer contagieux pour les autres.

C’est pourquoi il est primordial, même après vaccination, de continuer à respecter les gestes barrières.

En images les gestes barrières à respecter

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