De l’art en poudre | Beaux Arts


Une centaine de sachets de poudre sont rigoureusement alignés sur les murs. Sur chacun d’eux, hermétique, transparent : un nom, une date de conditionnement et un poids. Au centre de la pièce, une balance toute neuve… Où sommes-nous ? Pas de panique, vous n’êtes pas chez un grossiste de substances illicites, mais bien à la galerie Pal Project, qui accueille actuellement une exposition où l’art s’achète… au gramme ; 100 euros pour être précis. Gaëlle Choisne, Roy Kohnke-Jehl, Nefeli Papadimouli… Plus de cent créateurs, majoritairement issus de la jeune scène française, ont participé à ce projet orchestré par le curateur Andy Rankin et son comparse, l’artiste Nelson Pernisco.

Chaque participant a ainsi donné une œuvre qui a ensuite été détruite par pulvérisation, râpage, déchiquetage… Une provocation ? Une réflexion sur la valeur de l’art ? « On se propose d’accélérer le processus du temps et d’exposer toutes les œuvres sous leur forme la plus élémentaire », explique Andy Rankin dans le catalogue. « Chaque civilisation finit par connaître sa funeste chute. Les ruines de demain sont déjà construites car nous vivons dedans. Les acheteurs peuvent acheter l’action du temps. » Nourrie aux théories collapsologiques, l’expo rappelle le devenir poussière de chaque chose, même de l’art. Elle nous donne un aperçu de la fin inéluctable de notre civilisation et nous y prépare.

Vue de l’exposition « Avalanche » à la galerie Pal Project

i

Vue de l’exposition « Avalanche » à la galerie Pal Project

i

Vue de l’exposition collective « AVALANCHE » à la Galerie Pal Project, du 15 juin au 31 juillet

i



Source link