Comment mettre fin à sa boulimie ?


Les dessous de la boulimie

Le corps ne ment jamais

Vous avez beau faire du sport, multiplier les régimes divers et variés, rien n’y fait : vous n’arrivez pas à perdre vos kilos en trop. Pourquoi ces efforts physiques ne suffisent pas ? Parce que votre tête et votre cœur ne sont pas prêts. C’est la situation dans laquelle se trouvent ceux qui ont une relation compulsive avec la nourriture. Les boulimiques, naturellement, étant les premiers concernés.

Bien que le corps a longtemps été appréhendé comme une machine froide et logique, les études scientifiques récentes ont démontré que c’était en réalité plus subtil. Nos émotions et notre état d’esprit impactent nos facultés physiques et intellectuelles, notre état de santé, et in fine, notre espérance de vie  .

Si l’esprit peut vous mentir, vous dire que tout va bien, le corps ne vous trompe jamais. Les kilos qu’il s’obstine à garder, l’envie compulsive de se jeter sur les gâteaux, sont sa manière de dire : « ça ne va pas, il y a quelque chose qui bloque. »

Faire de son corps une forteresse

Carl Jung affirmait que derrière chaque névrose se cache une grande souffrance émotionnelle. Or, il est aujourd’hui avéré que la boulimie n’est pas un problème de relation avec la nourriture, mais de relation humaine. Chaque kilo en trop est une pierre d’une forteresse destinée à éloigner les autres ou à étouffer son mal-être en mangeant.

C’est ce qu’il se passe quand on a vu sa confiance trahie ou subi un mauvais traitement physique, émotionnel, ou sexuel dans son enfance. Pour beaucoup de femmes, l’intimité affective et sexuelle devient un terrain dangereux, et elles développent inconsciemment une tendance boulimique pour éviter de paraître séduisantes.

Quid des hommes ? La présence d’un parent abusif, castrateur, ou qui l’a empêché de voler de ses propres ailes les entraînent à se réfugier dans la nourriture.

Pour déconstruire sa forteresse, il n’y a pas d’autres choix que de mettre en lumière les blessures et les souffrances qui lui ont servi de fondation. C’est ainsi que Marianne Williamson, enseignante Américaine en développement personnel renommée, et ancienne boulimique, a pu retrouver son poids idéal sans jamais retomber dans la compulsion alimentaire.

Mettre la lumière sur des souvenirs douloureux, se forcer à ressentir des émotions que l’on a longtemps fui, est un long processus, inconfortable avec cela, que Marianne Williamson décortique dans ses « 21 leçons spirituelles pour maigrir sans régime » aux éditions Trédaniel.

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L’idée la plus importante à retenir de ses leçons est que le corps est tout à fait neutre. Il n’est que le reflet de notre état d’esprit. Ainsi, avant de s’abonner à la salle de sport et mettre de l’ordre dans son frigo, il faut d’abord remettre de l’ordre dans sa tête.

Accepter et digérer ses kilos émotionnels

Accueillir ce qui est

Au contraire des régimes où l’on demande un effort psychologique et physique important, Marianne Williamson préconise dans un premier temps de ne rien en faire. Ce qu’il faut, c’est accepter un corps que l’on juge disgracieux en partant du principe que l’on ne peut rien y changer. La première leçon consiste donc à pratiquer le lâcher-prise, cet art subtil de s’en foutre où l’on renonce à batailler pour avoir tout sous son contrôle.

Cet état d’esprit va faire baisser votre pression interne, en allégeant vos sentiments de culpabilité ou de honte, pour pouvoir vous laisser toucher du doigt le vrai problème.

Le vrai problème étant le refoulement d’émotions liées à des instants ou des épisodes de vie qui ont vous ont blessé. Les affronter fait peur, parce que cela implique de s’ouvrir à la douleur. Et pourtant, les émotions, comme les aliments non digérés, restent. Il n’y a guère d’autres choix que de les ressentir pour qu’elles disparaissent.

Et pour faire ressortir ses émotions, il n’y a rien de tel que l’écriture.

Lettres à ses kilos

L’écriture permet d’accueillir pleinement une émotion fugace. Cela ralentit notre pensée, nous amène avec douceur à rencontrer cette émotion inconfortable, et à nous poser un moment avec elle. Prendre le temps de décrire une émotion, la ressentir et la lier à un souvenir permet de justement l’accueillir.

L’écriture, c’est donc un exercice de pleine conscience, où l’on voit pour de vrai les émotions violentes ou douloureuses qui nous traversent. Ce n’est pas pour rien que certains écrivains font de leur ouvrage une thérapie.

Parmi les exercices d’écritures possibles, il y a un qui met très explicitement les émotions à l’honneur, et votre véritable état d’esprit. Votre rédaction doit commencer par un « j’ai honte de », « je suis en colère », « je suis perdu de chez perdu ». Laissez venir à vous vos raisons de l’être, même si vous estimez que ce sont des pensées malsaines.

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En faisant cet exercice plus d’une fois, vous allez avoir les raisons qui ont abouti à votre boulimie. Votre honte, culpabilité, colère peut venir du mythe du corps parfait, ou du fait que votre père se soit éloigné de vous parce que vous deveniez un homme ou une femme. Il n’y a aucune règle, c’est propre à chacun.

L’exercice de l’écriture ne va pas être une partie de plaisir, il va vous exposer à vos souffrances, vos faiblesses et vous fragiliser. Ne le voyez pas ainsi. Selon Marianne Williamson : « Votre souffrance ne vous rend pas faible, seul le fait d’éviter la souffrance vous affaiblit. » Voilà qui devrait être un mantra pour 2020.

Sortir de son isolement relationnel

Nous l’avions dit au début, la compulsion alimentaire est un problème de relation humaine. On a trouvé un refuge dans la nourriture, parce que les autres nous ont blessé d’une façon ou d’une autre.

L’autre effort émotionnel à fournir sera donc de changer cette dynamique et de commencer à sortir de son isolement relationnel. Aller vers les autres implique de sortir de sa zone de confort et d’aller au-delà de sa peur d’être jugé ou de répéter le même scénario.

Si nous avons pris le temps de nous épancher sur nos blocages émotionnels, il n’y a pas de raison que les situations de vie se répètent. Et c’est par ailleurs, en instaurant de nouvelles bases saines que l’emprise des relations passées s’estompent.

Cela peut être dans un premier temps un changement d’attitude au bureau où vous souriez à tous ceux que vous croisez, ou de vous reconnecter avec des amis d’enfance. Ou encore de vous inscrire à une activité que vous aimez bien, ou bien faire du bénévolat dans une association. Les opportunités ne manquent pas pour intensifier ses connexions aux autres.

Au côté de ce chemin de reconquête de soi, voici deux petites astuces pour calmer la compulsion alimentaire.

2 astuces contre la compulsion alimentaire

Ralentir le rythme

Allez trop vite tue. Et quand est ce que nous allons trop vite ? Quand nous sommes en pilote automatique. C’est lui qui dirige nos pas vers le frigo, comme il nous fait prendre une cigarette quand le stress nous tombe dessus. C’est le stress qui nous conduit à avoir un comportement impulsif.

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Pour ralentir le rythme et atténuer le stress, Marianne William préconise 5 à 10 minutes de méditation quotidienne. Mais vous pouvez aussi préférer une petite séance de 15 min de yoga soft ou n’importe qu’elle autre pratique sportive. Quelle que soit votre option, vous apaiserez votre métabolisme et votre système nerveux, dès lors le stress ne vous impactera plus autant.

Ritualiser son dîner

Si nous fêtons le nouvel an, ce n’est pas pour célébrer une année de rotation terrestre, c’est parce que c’est un rituel. Et si nous aimons tant les rituels, c’est parce qu’ils nous cadrent. Nous avons besoin de cadre pour mettre du sens dans notre existence, et nous y retrouver. Le nouvel an est l’occasion de s’interroger sur ses envies et aspirations. C’est à ce moment de l’année que l’on décide d’arrêter de fumer, d’économiser ou de se mettre au sport pour de bon. Consciemment ou non, le 1er janvier nous invite à l’introspection, et il est souvent le point de départ d’une « nouvelle vie ».

Ainsi, pour ceux qui ont une relation compulsive avec la nourriture, la deuxième astuce sera donc de faire de ses repas (du moins son dîner) un rituel, un moment solennel. Pour ce faire, il est important d’inaugurer ce nouveau départ en remplaçant sa vaisselle et son linge de table habituels par des nouveaux.

En prenant le temps et le soin de dresser une table d’une jolie vaisselle, que vous pouvez garnir en plus de deux belles bougies, vous ralentissez à nouveau votre rythme. Ajoutez, en fond, de la musique classique vous aidera à mieux rentrer dans cette ambiance intime et relaxante de dîner.

Vous cultiverez ainsi une vie plus lente, vous mangerez plus lentement, en pleine conscience . Et ce faisant, vous mangerez moins et mieux. Mais surtout vous retrouverez une sensation que vous aviez oublié : le vrai plaisir de se régaler.

Source : Marianne Williamson, « 21 leçons spirituelles pour maigrir sans régime », éditions Trédaniel, 2019





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