Comment le non-dit peut influencer une vie ?


Ces souvenirs inconscients qui nous gouvernent

La souffrance en héritage

Ce qui est tenu secret, non-dit, parfois un événement heureux, cependant la plupart du temps on évoque un traumatisme enfoui, ce qui n’a pas été formulé mais qui se distille confusément dans nos cellules ou qui se transforme en symptôme est transmis à la descendance à l’état brut et la gouverne à son insu.

Obligés de réagir en fonction d’une mémoire au lieu d’agir par rapport à l’intégration de nouvelles options, ces souvenirs inconscients et parfois traumatiques sont de véritables bombes à retardement qui empêchent que nous nous construisions harmonieusement et dans la confiance.

Un conseil : si vous voulez vivre votre réalité à vous, si vous sentez que votre vie n’est pas fluide, que quelque chose vous gêne, grimpez sur votre arbre généalogique, secouez ses branches et faites-en tomber les fruits pourris !

Les traumatismes laissent une trace dans l’ADN

Chocs, souffrances, douleurs, drames, deuils « non faits », « mal-a-dit », toute situation inachevée parfois depuis des siècles, telle une course mal relayée, peut se transmettre et marquer l’inconscient des descendants de façon parfois tragique.

Le docteur Ariane Giacobino, généticienne et chercheur à l’université de Genève, a observé que les traumatismes laissaient une trace biologique dans l’ADN, particulièrement dans celui de la troisième génération issue du traumatisme.

Elle a découvert que cette trace pouvait être mesurée en isolant un gène qui répondait à un stress très fort résultant d’un événement traumatique.

Dans l’ADN extrait du sang des patients ayant vécu un trauma, des modifications apparaissent sur celui-ci, c’est ce qu’elle appelle une cicatrice. Cette trace survit à chaque division cellulaire.

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Les nons-dit ou le silence qui détruit

Le poids des secrets de famille

Gardés sous silence, les secrets de famille deviennent sournoisement des sujets enflammés. Dans le cadre de notre incarnation, nous devons transmettre le flambeau dignement et dans le respect de ce que nous avons reçu.

C’est là que le bât blesse, nous transmettons ce qu’on nous lègue génétiquement à travers nos chromosomes, mais aussi psychiquement, c’est-à-dire notre vécu profond fait de blessures, brûlant au passage chaque génération à qui l’on passe le cadeau parfois empoisonné de la naissance.

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Lever le voile et exhumer les secrets permet qu’une libération soit possible. Attention, la vérité ne garantit pas tout mais permet de désamorcer la bombe à retardement.

Interprétation erronée

Lorsqu’un sentiment de honte, de gêne, de pudeur ou tout simplement de peur interdit les mots, il arrive que l’événement traumatique se retrouve transformé en une explication fabriquée à défaut d’oser dire la vérité. Le mensonge se transmet aussi de l’inconscient d’un parent à celui de son enfant qui lui-même contaminera son enfant.

Une histoire transmise indûment fait des ravages dans l’inconscient de la descendance.

Le corps est alors une maison hantée qu’on ne peut pas déménager et le non-dit son fantôme. Il apparaîtra traitreusement dans des troubles ou des somatisations et, à une date symbolique.

Le cerveau est une horloge biologique

C’est à Marc Frechet, psychologue clinicien de l’hôpital Debrousse à Villejuif que l’on doit la théorie du principe des cycles biologiques mémorisés par le corps dans les cellules.

Il a observé un certains nombres de constances répétitives à partir desquelles il a élaboré ce concept de cycles biologiques engrammés dans le cerveau.

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Cela veut dire que chaque fait marquant de la vie est gardé en mémoire par notre cerveau telle une base de données à laquelle celui-ci va se référer en permanence.

En fait, le cerveau passe son temps à chercher des similitudes dans le passé avant de créer de nouveaux circuits neurologiques. C’est pourquoi il est important de déprogrammer les situations douloureuses au risque de les revivre à des dates clef.

Intergénérationnel : témoignage inspiré de faits réels

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