Blog : [test] Ghouls ‘n Ghosts : Arcade



Amour, rage et beauté…
1,64 million. C’est le chiffre estimé de ventes sur NES du jeu Ghosts ‘n Gollins.
A titre de comparaison, le titre de Capcom pulvérise littéralement le Castlevania de Konami sur ce même support. Et encore, on ne parle pas du carton du jeu en arcade ou de son joli succès sur les micro-ordinateurs 8 bits.
Cela amena assez naturellement Tokuro Fujiwara et son équipe à élaborer une suite qui sortira en 1988 en arcade ; une suite plus forte, plus belle, plus grande, plus “mieux” quoi.
Et ce jeu c’est Ghouls ‘n Ghosts, ou Dai Makaimura au Japon (ou le Grand Village des Démons en japonais). Voyons si cette suite assume sa “folie des grandeurs”.

Un scénario plus grand… enfin plus étoffé ?
Les évènements de Ghouls ‘n Ghosts se déroulent trois ans après ceux de Ghosts ‘n Goblins. Les démons toujours avides de vengeance, décident d’attaquer le château d’un Arthur qui visiblement n’est pas là puisqu’il avait piscine et poney en même temps…
Ainsi, tous les habitants du château furent exterminés. Sentant l’atmosphère à nouveau viciée, Arthur, inquiet décide de revenir dans son antre de manière précipitée et assiste impuissant à l’assassinat de sa belle par le démon Loki.
Notre preux chevalier décide de venger sa princesse et sauver son âme dans le même temps. Pour cela, il devra carrément se rendre aux enfers, rien que çà…

Pour répondre à la question, non le scénario n’est toujours qu’un prétexte même si des efforts ont été consentis pour l’introduction du jeu qui s’avère un peu plus “narrative” et le générique de fin plus soigné. Un mieux donc, mais ce n’est pas l’Amérique non plus…

Un jeu plus grand… enfin plus de niveaux etc ?
Alors il n’y a pas plus de niveaux mais ces derniers sont plus longs dans Ghouls ‘n Ghosts.
Arthur commencera son aventure au cimetière, ce qui est un peu un gimmick dans la série pour s’achever dans le château de Loki.
Comme pour le premier opus, seuls les joueurs aguerris pourront voir la vraie fin du jeu, car il faudra terminer ce titre deux fois.

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Concernant les niveaux, Capcom a essayé au maximum de varier les plaisirs, avec des niveaux ou des passages dans niveaux utilisant l’auto-scrolling, plus d’ennemis, un lay-out qui gagne en verticalité.
En somme Ghosts ‘n Goblins apparaît comme un jeu tout petit comparé à sa suite qui propose des stages clairement plus vastes.

Un gameplay plus grand… enfin plus riche quoi ?
Aucun suspens ici : oui ! Le gameplay de Ghouls ‘n Ghosts reprend la même ossature que son prédécesseur. On a à faire ici à un jeu de plateforme/action (un peu run & gun) particulièrement exigeant.
Arthur peut toujours combattre à l’aide de plusieurs armes qu’il trouvera dans des coffres (parmi la lance, les dagues, l’épée, la hache, le disque de jet et le sort de glace).
En parlant de coffres, on retrouvera ce satané magicien qui nous transformera en vieux débris, ou qui nous en bouchera un coin…
Par contre, et grosse nouveauté, Arthur aura droit à une nouvelle armure : l’armure d’or. Cette dernière permettra de charger le bouton de tir et d’effectuer une attaque spéciale selon l’arme portée par notre chevalier (Tonnerre géant ou dédoublement de notre chevalier barbu par exemple).
Ces pouvoirs nouveaux sont tout simplement bienvenus, et nous forcent en quelque sorte à “superplayer” le jeu car ces capacités nous aident réellement à la progression et ne sont pas juste accessoire.
Par contre si on se fait toucher, on retombe en caleçon, cette armure ne rajoute malheureusement pas un point de vie supplémentaire.
Le bestiaire est plus fourni que dans le premier opus, on y découvre d’ailleurs un nouveau type de Red Arremer : les Red Arremer King. Ils sont vêtus d’une armure et dispose de plusieurs attaques magiques.
Selon la légende, seuls une élite de Red Arremers (ou membre de leur tribu car oui c’est une tribu) peuvent accéder à ce rang.
Pour finir, les boss sont tous différents et surtout bien coriaces. Certains boss de cet opus sont d’ailleurs entrés dans la légende vidéoludique.

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Une réalisation plus grande.. enfin plus belle ou soignée ?
Ah oui !!!!!!!! Un gros OUI même. C’est simple, en 1988 à la sortie du jeu en arcade, Ghouls ‘n Ghosts est juste une MEGA CLAQUE.
On a peut-être du mal à s’en rendre compte aujourd’hui mais diantre que ce jeu était beau à sa sortie ! Le jeu est sorti quasiment en même temps que la Megadrive au Japon, et montrait que le CPS-1 de Capcom qui verra naître des mythes comme Street Fighter II en avait clairement sous le capot.
Les graphismes sont beaux, fins, variés (même au sein d’un même stage), colorés. Les ennemis sont superbement dessinés, les boss notamment le dernier imposent leurs tailles impressionnantes.
Même aujourd’hui, le titre s’avère joli et agréable à l’œil.
L’animation était de très haute facture (je pense surtout aux effets de flammes) et reste encore une fois de qualité, tout comme la jouabilité qui a, stick en main, gagné un poil en souplesse.
Les compositions de Tamayo Kawamoto qui reprend le flambeau dans ce second volet font mouche et restent dans le ton horrifique-cartoonesque propre à cette saga.

Une difficulté plus grande ?
Non. C’est même le contraire. Ghosts ‘n Goblins est à mon sens plus difficile que sa suite. Attention, çà ne veut pas dire que Ghouls ‘n Ghosts est un jeu facile, ou à la difficulté moyenne, ou un peu difficile. Non le titre est même très difficile, voire hardcore dans certains passages ou boss, et j’ai du engloutir masse de crédits pour pouvoir le finir.
Néanmoins, il est un peu plus faisable que son aîné, et on se surprend après une rude bataille… à le terminer. Il faut dire aussi que Ghosts ‘n Goblins disposait d’une difficulté jusque cauchemardesque, prête à faire enrager le moindre moine boudhiste, maître zen…

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Une suite plus grande… ou meilleure si tu veux ?
Pour moi, oui. Ghouls ‘n Ghosts dépasse son aîné dans à peu près tous les niveaux. Cette suite s’avère plus belle, plus agréable à jouer, plus variée, plus longue, et peut-être plus passionnante à faire car un peu moins frustrante.
Un titre majeur pour Capcom, qui mettra son tout nouveau et tout beau système CPS-1 sur orbite et assoira Arthur comme un personnage incontournable de la firme.
Un grand hit marquant, qui fait parti de mes grands classiques, que je vous invite à découvrir d’urgence ou à redécouvrir car n’oubliez pas qu’ aux jeux bien nés, la valeur n’attend point le nombre des années…


Fiche technique:
Titre original : DAI MAKAIMURA
Développeur : CAPCOM
Éditeur : CAPCOM
Arcade System: CAPCOM PLAY SYSTEM (CPS-1)
Genre : Action-plateforme
Année de sortie initiale : 1988
Autres supports : Arcade (SEGA Mega-Tech), ZX Spectrum, Commodore 64, Atari ST, Amstrad CPC, Amiga, Sharp X68000, Mega Drive, Master System, SuperGrafX, PlayStation, Saturn, PlayStation 2, Xbox, PlayStation Portable
Nombre de joueur(s): 1
Localisation:

NOTE PRESSE (Commodore User Janvier 1989)

RESSOURCE PRESSE

Screenshots:

Bonus :
Je vous propose une vidéo issu d’un Video CD (à priori promotionnel) autour du jeu, dans la langue de Ryo Saeba.



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