Biden envisage un «ensemble d’initiatives» pour protéger l’Ukraine d’une attaque de la Russie


Ces mesures auront pour but «de rendre très, très difficile à Vladimir Poutine de faire ce que les gens craignent qu’il fasse», a annoncé le président américain.

Le président américain Joe Biden a dit vendredi 3 décembre préparer un «ensemble d’initiatives» visant à protéger l’Ukraine d’une attaque russe, au moment où Kiev et Washington accusent Moscou d’avoir massé des troupes à la frontière, et de mener des préparatifs d’invasion. Cet ensemble d’initiatives a pour but «de rendre très, très difficile à Vladimir Poutine de faire ce que les gens craignent qu’il fasse», a-t-il affirmé lors d’une allocution à la Maison Blanche.

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Le président américain et son homologue russe devraient prochainement échanger directement sur les crispations autour de l’Ukraine, sept ans après l’annexion russe de la Crimée et la prise de contrôle d’une partie de l’est de l’ancienne république soviétique par des forces séparatistes pro-russes.

La tension ne cesse de monter depuis plusieurs semaines autour d’une éventuelle nouvelle attaque de l’Ukraine par la Russie, accusée d’avoir massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière. Pour apaiser les crispations, Moscou réclame des «garanties sécuritaires» et notamment l’assurance que l’Otan ne va pas continuer à s’étendre vers l’est, avec une adhésion de l’Ukraine notamment.

Dans le même temps, le ministre ukrainien Oleksiï Reznikov a estimé que «la période la plus vraisemblable» pour l’achèvement des préparatifs russes en vue d’une «escalade d’envergure» est la fin du mois de janvier. Selon lui, environ 100.000 troupes russes pourraient participer à une éventuelle offensive. «L’escalade est un scénario possible, mais pas inévitable. Notre tâche est de le prévenir», a souligné le ministre. La Russie a déjà «commencé des exercices militaires près de l’Ukraine» et est en train de «tester ses communications», a-t-il encore affirmé.

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«C’est notre terre, on va tenir jusqu’au bout»

La semaine dernière, des unités russes dans les régions de Briansk et Smolensk, au nord de l’Ukraine, ont été «renforcées avec des chars et des blindés», toujours selon Oleksii Reznikov. Dans l’est de l’Ukraine, en proie depuis 2014 à une guerre contre des séparatistes prorusses, des soldats ukrainiens interrogés par l’AFP ont jugé une offensive russe possible. «Notre tâche est simple : ne pas laisser l’ennemi (avancer) dans notre pays», a déclaré Andriï, 29 ans, en fumant dans une tranchée près de la ville de Svitlodarsk, dans la région de Donetsk. «Tous nos gars sont prêts à les retenir», a abondé son camarade, Ievguen, 24 ans, ajoutant : «C’est notre terre, on va tenir jusqu’au bout».

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Les deux hommes ont fait état d’une intensification de tirs séparatistes sur leurs positions ces derniers jours. Un journaliste de l’AFP a entendu des tirs de mortier des séparatistes, suivis d’une riposte des forces de Kiev. «On nous a tirés dessus avec des mortiers de calibre 82 mm, une douzaine d’obus», a relevé Ievguen, en uniforme kaki, casque et gilet pare-balles. «Lorsqu’on a riposté à la mitrailleuse, on a reçu des tirs de lance-grenade».

Selon Andriï, les tirs séparatistes sont devenus «plus fréquents». «On riposte quand on a l’autorisation. Et c’est le silence à nouveau». Pour Ievguen, les mouvements de troupes russes à la frontière pourraient être un moyen de pression sur Kiev. Pour lui, il s’agit de «simplement montrer qu’ils sont forts et qu’ils peuvent lancer (une offensive) à tout moment».

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