Anne Hidalgo propose une primaire pour rassembler la gauche


La candidate PS à la présidentielle a assuré qu’elle soutiendrait le candidat désigné, si elle venait à perdre cette primaire.

Les cartes vont-elles être rebattues à gauche ? Anne Hidalgo a créé la surprise en s’invitant à la dernière minute au « 20 Heures » de TF1 mercredi soir. En grande difficulté dans les sondages, jaugée entre 3 et 5 %, la candidate socialiste a réclamé l’organisation d’une primaire à gauche pour aboutir à une candidature commune. « La gauche doit se retrouver, se rassembler pour gouverner. Il faut organiser une primaire de cette gauche, arbitrée par nos concitoyens. Ils seront très, très nombreux car ils souhaitent retrouver l’espoir », a-t-elle assuré, appelant tous les candidats qui « souhaitent gouverner » à y participer. La maire de Paris a également précisé qu’elle ne retirerait pas sa candidature si une telle primaire ne voyait pas le jour.

Voilà maintenant des semaines que tout le monde se demandait comment l’affaire pouvait se terminer pour la maire de Paris. C’est un sondage, plus cruel encore que les autres, réalisé par Elabe pour L’Express et BFMTV, donnant ce mercredi la candidate du PS à 3 % qui semble avoir fait pencher la balance. Invitée mercredi matin sur France 2, Anne Hidalgo n’avait pourtant rien laissé paraître, assurant qu’elle restait « déterminée » et jugeait même qu’« aujourd’hui, une union serait perçue comme artificielle » et « ne fonctionnerait pas ». Dans la foulée, la candidate PS a pris le train de Paris en direction de La Rochelle pour l’un des nombreux déplacements réalisés depuis des mois à travers toute la France. Mais à Poitiers, la maire de Paris est descendue du train, pour repartir en arrière, vers la capitale.

Lire aussi article :  Professeur Füssli à l’école des apprentis artistes

Montebourg lance un appel du même type

Raison avancée par son entourage : des réunions importantes à Paris sur la crise sanitaire. Il est vrai que les services de réanimation de plusieurs hôpitaux parisiens sont en surchauffe, mais au sein de l’Hôtel de Ville, personne n’a vent de telles réunions. À partir de 18 heures cependant, les jeunes militants du mouvement de la « primaire populaire » – qui plaident pour une candidature unique et qui ont déjà réuni 240.000 signataires – ont commencé à entendre sonner leur téléphone. Alors même que jusque-là, seule l’ancienne ministre Christiane Taubira avait pris soin de prendre du temps avec eux. Cédric Van Styvendael, le maire quadra socialiste de Villeurbanne, proche d’Anne Hidalgo et membre de son équipe de France des maires, leur a proposé une rencontre dès ce mercredi soir. La plateforme sera-t-elle l’instrument qui permettra l’unité ?

Un peu plus tôt dans la soirée, Arnaud Montebourg avait lancé un appel du même type, constatant les faiblesses des candidatures de gauche – dont la sienne, jaugée à 2 %. « Je refuse la fatalité des cinq candidatures de gauche lorsque toutes les autres familles politiques sont quasiment réunifiées derrière la leur », a-t-il souligné dans un communiqué. Il s’était ainsi dit « prêt à offrir sa candidature à un projet commun et à un candidat commun ». Un membre de son équipe doit également rencontrer les organisateurs de la Primaire populaire jeudi matin. Au final, les deux candidats apparaissaient mercredi soir comme les premiers à gauche à proposer un débouché vers le rassemblement. L’écologiste Yannick Jadot et l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon refusent, pour l’instant, d’en entendre parler.

Lire aussi article :  MorMor : l’amour au temps du chaos



Source link