Académie d’agriculture de France – Le blé dur


Le blé tendre présente un albumen friable, facilement réductible en farine utilisable pour la production de pain, tandis que le blé dur est caractérisé par son amande dure et vitreuse destinée principalement à la fabrication des pâtes alimentaires, couscous et boulghour.

Surface de culture

Le blé́ tendre est la principale culture française en termes de surface. En 2022, la sole de blé tendre atteint 4,7 millions d’hectares, soit 26 % des terres arables de France. Quelle que soit la région, c’est la culture principale de l’assolement.

Structure génétique du matériel végétal

Le catalogue officiel national compte plusieurs centaines de variétés se distinguant par leurs caractéristiques physiologiques, leur potentiel de rendement, leurs résistances aux maladies et leurs qualités technologiques. Ce sont principalement des lignées pures donnant des variétés très homogènes qui se reproduisent facilement identiques à elles-mêmes. Quelques variétés sont des hybrides de première génération, mais elles restent très peu utilisées compte tenu de leur coût.

Déroulement du cycle de développement et élaboration du rendement

Les semis du blé tendre d’hiver s’échelonnent de la fin septembre à la fin novembre, et les récoltes de début juillet à la mi-août. La Figure 1 présente les différentes phases de développement de la culture, pendant lesquelles s’élaborent les composantes successives du rendement : peuplement mis en place (nombre de plantes par unité de surface), nombre de tiges puis d’épis par plante (nombre d’épis par unité de surface) et, parallèlement, nombre de grains par épi (d’où un nombre de grains produits par unité de surface) et enfin, à partir de la floraison, poids moyen d’un grain (d’où le poids de grain produit par unité de surface correspondant au rendement).

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Le blé tendre couvrant plus du quart de la surface consacrée aux grandes cultures, il s’insère dans pratiquement toutes les successions culturales. Le maïs et les oléagineux, mais aussi le blé lui-même, sont les principales cultures précédant le blé. Les itinéraires techniques appliqués au blé sont diversifiés et dépendent des logiques de production et des objectifs assignés à la culture. Les deux exemples réunis dans la Figure 2 permettent de se représenter cette variabilité.

Quelques données économiques

Le cours du blé tendre fluctue largement en fonction des aléas climatiques et géostratégiques : de 160 € la tonne en septembre 2019, à plus de 400 € en mai 2022. Les résultats économiques obtenus par les producteurs en dépendront donc fortement, mais dépendront aussi de la stratégie commerciale adoptée : Selon que l’agriculteur négocie sa récolte à un prix convenu d’avance auprès d’un opérateur, ou bien stocke sa récolte à la ferme et la vend sur les marchés à terme, les résultats pourront être très différents (en plus ou en moins pour une stratégie ou l’autre, compte tenu des difficultés à prévoir ces fluctuations de cours).

Le prix des approvisionnements est lui aussi très fluctuant avec des hausses actuellement très importantes de certains intrants (engrais, énergie). Cela rend nombre de calculs antérieurs caducs : ainsi, le coût de production total moyen du blé tendre calculé en 2020 était de 205 €/tonne (source CERFRANCE)

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Académie d’Agriculture de France (academie-agriculture.fr)

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