à Lille, Anne Hidalgo promet qu’elle ira «jusqu’au bout»


À l’occasion de son premier grand discours de campagne, la candidate socialiste a déroulé ses premières mesures phares. Et assuré ses troupes de sa détermination.

Anne Hidalgo a voulu lever tout soupçon : «Je suis là devant vous, et j’irai jusqu’au bout!». En difficulté dans les sondages, entre 4 et 6%, la candidate socialiste comptait sur son premier grand meeting ce samedi à Lille pour enfin donner du souffle à sa campagne. Pour chauffer la salle, la maire de Paris pouvait compter sur plusieurs ténors du parti socialiste, dont la maire de Lille Martine Aubry ou l’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve. «Ce soutien, je ne le donne pas simplement parce qu’Anne est la candidate du PS. J’ai vu qu’elle est une femme de cœur et qu’elle est une grande dame», a-t-il affirmé.

«Égalité des femmes et des hommes au travail»

«Je représente ce que beaucoup de nos adversaires aimeraient faire taire. Une femme, de gauche, d’origine étrangère, profondément européenne. Et j’en suis fière !», a commencé Anne Hidalgo. Comme attendu, la candidate socialiste a axé son discours sur «la justice sociale». Sur les services publics par exemple, la candidate a promis qu’elle gèlerait «la politique de fermeture des sites» et qu’elle mènerait «une politique de présence humaine sur tout le territoire». La maire de Paris a notamment confirmé sa volonté de doubler les salaires des professeurs, malgré les accusations de démagogie. «Je crois possible, sur la durée d’un quinquennat, de multiplier par deux le traitement de toutes les personnes au contact avec les élèves», a-t-elle réaffirmé, proposant «pour commencer, d’aligner a minima le salaire des nouveaux professeurs sur le salaire des bacs + 5».

Anne Hidalgo s’est par ailleurs donné comme «objectif» d’obtenir «l’égalité des femmes et des hommes au travail». «Je m’engage à ce qu’une loi de programmation sociale soit votée dès l’été 2022, pour atteindre l’égalité totale des salaires en cinq ans. Ce sera notre première mesure, notre première loi», a-t-elle expliqué. La socialiste veut faire ce principe d’égalité entre les femmes et les hommes une «boussole» pour «toutes les nominations, toutes les désignations au sein de l’exécutif, comme dans l’administration».

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«Ecologie des solutions»

Souvent présentée comme en compétition avec l’écologiste Yannick Jadot, Anne Hidalgo a assuré qu’elle serait «candidate de l’écologie des solutions». «Je veux le dire ici en toute sincérité : ce combat pour l’environnement ne doit pas nous diviser», a-t-elle demandé à l’attention des autres candidats. La socialiste défend – comme Yannick Jadot – l’idée d’un «ISF climatique» qui «pèsera sur les ménages aisés dont le patrimoine émet le plus de carbone».

L’édile misait aussi sur ce meeting pour rassurer les troupes socialistes alors que l’inquiétude monte en interne, et que l’hypothèse d’un «plan B» commence à fleurir. «Vous le voyez, je suis prête, nous sommes prêts! Je lance un appel à celles et ceux qui veulent le changement : Venez! Engagez-vous! Rejoignez-nous!», a-t-elle lancé. Assez pour lever les doutes? Les sondages des prochaines semaines seront, sans doute, déterminants.



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