5 expos gratuites à voir en janvier à Paris et en France


1. Pierre Dunoyer : mini-rétrospective, maxi-peintures

Vue de la rétrospective en 14 tableaux consacrée à Pierre Dunoyer au MAMVP

Vue de la rétrospective en 14 tableaux consacrée à Pierre Dunoyer au MAMVP, 2022

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Régulièrement, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris (dont les collections permanentes sont gratuites toute l’année, rappelons-le !) organise de petites rétrospectives, tout aussi libres d’entrée, entre ses chefs-d’œuvre de Robert Delaunay et de Henri Matisse. Cette fois-ci, place au peintre Pierre Dunoyer (né en 1949), ausculté de façon chronologique en 14 peintures, éblouissantes compositions abstraites de grand format. Datant de 1978 à 2022, celles-ci décrivent à la fois l’évolution et la cohérence d’un peintre électron libre, excellent coloriste, qui avait exposé en 1991 24 tableaux en rang serré au Jeu de Paume et qui retrouve ici cette même (et géniale) idée scénographique. L’occasion de se plonger littéralement dans sa peinture, de s’y immerger – le mot est à la mode, mais il est de mise – et d’entrer dans l’ivresse de ses masses colorées et dansantes. L’occasion donc d’un rapport à l’œuvre immédiat, qui se passerait presque d’informations biographiques sur l’artiste, sur ses études d’architectures et de psychopathologie ou sur ses participations aux expos du groupe Ja-na-pa avec Tony Cragg, Jean-Luc Vilmouth…

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Pierre Dunoyer. Rétrospective en 14 tableaux

Du 1 décembre 2022 au 13 mars 2023

www.mam.paris.fr

2. Titeuf, roi blondinet du 9e art

Zep, « La Loi du préau ». Couverture du neuvième album de la série de bande-dessinée Titeuf

Zep, « La Loi du préau ». Couverture du neuvième album de la série de bande-dessinée Titeuf, 2002

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15,6 × 10 cm • © Zep

Le dessinateur suisse Philippe Chappuis, mieux connu sous le nom de Zep (né en 1967), a inventé il y a exactement 30 ans l’un des personnages les plus emblématiques de la bande dessinée contemporaine. Titeuf, sa mèche blonde, son copain binoclard et son éternelle histoire de (non-)amour avec Nadia ont enchanté des générations de pré-ados, à commencer par ceux qui ont aujourd’hui pile le même âge que lui. Pour son anniversaire, deux événements : d’abord, la publication d’un album Titeuf, le livre d’or aux éditions Glénat, soit 160 pages de dessins inédits et d’anecdotes qui ne raviront pas que les fans. Et puis une exposition, à la galerie Huberty & Breyne, bien connue pour sa défense du 9e art au cœur du 8e arrondissement. Sur les murs ? Des dessins préparatoires, des planches originales, des couvertures, des archives promotionnelles… De quoi commencer l’année en douceur, un cartable de papier sur le dos – et des rires plein la trousse.

3. Quelques dessins, beaucoup d’émotions

Vue de l’exposition « Collection de dessins », à la galerie Catherine Issert, Saint-Paul de Vence. Dessins et sculpture de Gautier Ferrero

Vue de l’exposition « Collection de dessins », à la galerie Catherine Issert, Saint-Paul de Vence. Dessins et sculpture de Gautier Ferrero, 2022

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Courtesy Gauthier Ferrero et Galerie Catherine Issert, Saint-Paul de Vence

Perché sur les hauteurs de l’arrière-pays niçois, Saint-Paul-de-Vence est un nid d’artistes et d’expositions. D’abord grâce à la fondation Maeght, fermée pour travaux d’extension jusqu’au 1er juillet, mais aussi grâce à la galerie Catherine Issert, adresse fiable parmi la myriade d’enseignes ultra-commerciales du petit village devenu étape mondialement connue. Actuellement, on y découvre une collection de dessins signés de vingt artistes, dont quelques pépites qui font du moment passé entre ces murs un enchantement. Citons les feuilles abstraites et rêveuses de l’Américaine Daphné Corregan (née en 1954), les perspectives atmosphériques des montagnes roses de la Corréenne Minjung Kim (née en 1962) face à la rigueur géométrique d’un François Morellet à petits carreaux (1926–2016), ou encore la liberté bleue des lignes souples de l’Allemand Thomas Müller (né en 1959), qui défient la sagesse standardisée du stylo à bille grâce à de très beaux gestes amples… Une vague sur une feuille blanche, et le cœur part avec elle.

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Collection de dessins

Du 17 décembre 2022 au 4 février 2023

www.galerie-issert.com

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4. Sacha Floch Poliakoff, jeune artiste peintre

C’est l’histoire d’une association. Entre une galerie du 14e arrondissement, Clavé Fine Art, que l’on aime pour sa fine programmation et son architecture signée Kengo Kuma, et Millenn’Art, nouvelle plateforme fondée par une fille de galeriste, Annabelle Cohen-Boulakia, désireuse de connecter les jeunes amateurs et les jeunes artistes au marché de l’art. Ensemble, elles mettent en lumière en ce début d’année 2023 Sacha Floch Poliakoff (née en 1996). Ancienne étudiante de Jean-Michel Alberola aux Beaux-Arts de Paris, celle-ci s’affirme depuis la fin de ses études en 2020 comme une peintre tout-terrain, qui s’attaque à la toile comme à l’espace d’un foulard ou d’un jeu de carte avec la même énergie. Entre figuration et abstraction, entre références classiques et poussées pop, Sacha Floch Poliakoff navigue librement, et c’est avec intérêt que l’on découvrira sa toute première expo solo, riche d’œuvres sur papier, de collages et de peintures.

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Sacha Floch Poliakoff. These are a few of my favourite things

Du 5 janvier 2023 au 28 janvier 2023

www.clavefineart.com

5. Photographie et colonialisme : quels rapports ?

Man Ray, Noire et Blanche

Man Ray, Noire et Blanche, 1926

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Épreuve gélatino-argentique négative sur papier non baryté • 21 × 27,5 cm • Coll. MNAM Centre Pompidou, Paris / © Georges Meguerditchian /Dist. Rmn-Gp / ADAGP, Paris, 2023 / © Man Ray 2015 – Trust

Le saviez-vous ? Au Centre Pompidou, les étages sont payants mais l’Atelier Brancusi et le niveau –1 sont gratuits ! Ce dernier héberge notamment la galerie de photographies, petit espace aux grandes ambitions. Jusqu’au 27 février, est ici mise en lumière l’année 1931, qui a vu de nombreux artistes se soulever pour dénoncer l’Exposition coloniale, quand d’autres plongeaient à corps perdu dans la fétichisation artistique du corps de l’Autre colonisé. Henri Cartier-Bresson, Éli Lotar, Man Ray ou Maurice Tabard sont ainsi réunis dans une étude multi-supports (photographies, magazines, collages…) de ces différents regards, qui révèlent tout une variété de postures face à la colonisation française.



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